Le Sénégal lance le raffinage de son pétrole avec 90 000 tonnes produites.
La Société africaine de raffinage (SAR) a annoncé avoir traité pour la première fois du pétrole brut extrait au Sénégal. Ce tournant industriel marque une étape stratégique dans la valorisation locale des ressources énergétiques du pays.
Créée en 1961, la Société africaine de raffinage (SAR) s’est jusqu’ici consacrée au traitement du pétrole importé. Cette semaine, elle a franchi une étape clé en raffinant pour la première fois du pétrole produit au Sénégal, issu du champ offshore Sangomar, situé au centre-ouest du pays.
Un premier raffinage réussi à partir du pétrole sénégalais
Selon un communiqué publié par l’entreprise, la SAR a traité 650 000 barils de pétrole brut depuis samedi, générant 90 000 tonnes de produits pétroliers. Parmi ces produits raffinés figurent du gasoil, du kérosène, de l’essence et du gaz butane. Le transfert de ces dérivés vers les zones de stockage dédiées est en cours.
Le raffinage local de ces hydrocarbures s’inscrit dans une stratégie visant à renforcer la sécurité énergétique du pays tout en réduisant sa dépendance aux importations de produits pétroliers finis. Cette avancée pourrait également générer des bénéfices économiques en optimisant la chaîne de valeur locale.
Une production encore modeste mais stratégique
Le Sénégal a officiellement lancé sa production pétrolière en juin dernier sur le site de Sangomar, exploité par le groupe australien Woodside Energy. En décembre, le pays est également devenu producteur de gaz, en partenariat avec la Mauritanie, à leur frontière maritime commune.
Bien que les volumes de production restent limités en comparaison aux grands acteurs africains comme le Nigeria, les revenus attendus de ces ressources se chiffrent en milliards de dollars. Ces recettes pourraient jouer un rôle clé dans l’accélération du développement économique sénégalais, notamment en soutenant des projets d’infrastructures et en favorisant la diversification industrielle.
Des perspectives entre consommation locale et exportation
Les hydrocarbures raffinés par la SAR seront destinés à la fois à l’exportation et à la consommation domestique. L’ampleur de l’impact sur le marché intérieur dépendra de la capacité du pays à structurer une distribution efficace et à maintenir des coûts compétitifs face aux importations.
Avec ce premier succès dans le raffinage de son propre pétrole, le Sénégal franchit une nouvelle étape dans l’exploitation de ses ressources naturelles. La prochaine phase consistera à structurer l’intégration de cette production dans une stratégie énergétique durable et rentable.
Source: energynews
