Le Représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies : Le processus de paix engagé se trouve dans un croisement critique

Le représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies et coordinateur de la mission « MINURSO », Sidi Mohamed Omar, a souligné que le processus de paix engagé par les Nations Unies se trouve dans un croisement critique, notant que le projet de résolution soumis par les États-Unis d’Amérique le 19 de ce mois.

Il ne reflète pas, dans son énoncé ou sa formulation, les développements dangereux qui se déroulent sur le terrain, et il n’inclut aucune mesure pratique pour faire face à ces développements ou pour promouvoir la paix processus en avant. Dans une interview accordée au site Internet d’Al-Tahrir, Sidi Mohamed Omar a déclaré que le Conseil de sécurité est tenu de prendre des mesures rapides et sérieuses pour éviter une nouvelle escalade et une détérioration de la situation dans l’ensemble de la région, et il doit choisir entre inclure des changements fondamentaux dans sa  prochaine décision concernant le renouvellement du mandat de la MINURSO afin de faire face à la nouvelle situation sur le terrain. sur l’ensemble du processus.

Evoquant les efforts que pourrait déployer le nouvel Envoyé spécial du Secrétaire général dans le cadre du processus de paix, le représentant du Front Polisario aux Nations Unies a souligné que le principal problème réside dans l’absence concomitante de la volonté politique de l’ occupant marocain avec l’échec du Conseil de sécurité de l’ONU à jouer son rôle de garant de la paix et de la sécurité internationales  pour le Référendum au Sahara Occidental « MINURSO ».

Dans ce contexte, Sidi Mohamed Omar a expliqué que l’ occupant marocain a montré à plusieurs reprises qu’il n’a pas de réelle volonté politique de parvenir à une solution pacifique, juste et durable du conflit sur la base du plein respect du droit inaliénable des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance. Le Conseil de sécurité, qui reste tenu d’utiliser tous les outils diplomatiques et autres pouvoirs qui lui sont confiés en vertu de la Charte des Nations Unies afin de contraindre l’État occupant du Maroc à remplir ses obligations en vertu de la Plan de règlement ONU-Africain et permettre la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui tel qu’accepté par les deux parties et ratifié par le Conseil de sécurité dans ses résolutions pertinentes « , ajoute Sidi Mohamed.

Concernant les mouvements au sein du Conseil de sécurité et les réserves émises par le Front Polisario sur le projet de résolution, Sidi Mohamed a souligné que le Front Polisario n’est pas le seul à avoir des réserves fondamentales sur le projet de résolution proposé, notant qu’il y a d’autres pays qui sont membres du Conseil de sécurité, comme la Fédération de Russie, par exemple, qui ont des objections. Il est essentiel pour la résolution, dont certaines portent sur son contenu et d’autres sur la manière dont elle est préparée et négociée, et donc – dit Sidi Mohamed Omar – on s’attend à ce que tout cela se reflète dans le vote sur la résolution et dans les déclarations que les États membres soumettront après le vote pour clarifier leurs positions sur la résolution et l’ensemble du processus de paix. Quant à savoir à quoi conduira la situation si le Conseil de sécurité choisit de continuer à laisser les choses telles qu’elles sont, le représentant du Front Polisario aux Nations Unies a souligné que le peuple sahraoui et ses dirigeants prendront les décisions nécessaires à cet égard car – comme il le dit – personne ne peut s’attendre à ce que le peuple sahraoui reste les mains croisées alors que l’Etat d’occupation marocain poursuit sa tentative de consolider son occupation illégale par la force de certaines parties de notre pays à la lumière du silence et de l’inaction du Conseil de sécurité.

Dans ce contexte, Sidi Mohamed Omar ajoute : « Bien que nous ayons exprimé notre volonté de nous engager de manière constructive avec le nouvel Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies, le peuple sahraoui, comme l’ont confirmé le Président de la République sahraouie, Ibrahim Ghali et le Secrétaire général de l’ONU poursuivront leur lutte légitime jusqu’à ce que les causes qui les empêchent soient écartées.

Dans ce contexte, Sidi Mohamed Omar a déclaré que la principale et unique revendication du peuple sahraoui était l’indépendance nationale complète et l’extension de la souveraineté sur l’ensemble du territoire national, soulignant que notre peuple, qui a démontré concrètement son adhésion à l’option pacifique en acceptant la tenue d’un référendum d’autodétermination sous les auspices des Nations Unies et de l’Organisation de l’unité africaine en tant que compromis ne renoncera jamais à son droit inaliénable et non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance et continuera à utiliser tous les droits légitimes pour défendre ses droits et sa souveraineté. Concernant le lancement de tout processus de paix au Sahara Occidental, le représentant du Front Polisario aux Nations Unies a souligné que le lancement de tout processus de paix réel, crédible et durable au Sahara Occidental dépend entièrement des mesures concrètes que le Conseil de sécurité souhaite prendre pour faire face à la nouvelle situation sur le terrain d’abord, et d’autre part la situation des bases solides et des garanties pour permettre au peuple sahraoui d’exercer librement et démocratiquement son droit inaliénable et non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance.

Source : spsrasd.info

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