Le regard (par Yves de Fréau) : Ahmed Ould Yahya et son engagement pour la caf

Quatrième et dernier candidat à s’annoncer pour tenter sa chance de succéder au président Ahmad Ahmad déchu de la CAF, le patron de la Fédération de Football de la République Islamique de Mauritanie (FFRIM), Ahmed Ould Yahya, est le second candidat sur lequel, Africa Top Sports jette son regard. Considéré, lui aussi comme un proche du Malgache, il semble être guidé vers l’opération « Course au pouvoir de la CAF », par une sorte d’ambition que beaucoup d’observateurs du foot continental, jugent légitime…

D’autant plus que, Ahmed Ould Yahya, c’est avant tout, ce membre du Comité exécutif de la CAF, dont le travail est reconnu et salué par bon nombre de personnes. C’est aussi ce dirigeant, président de fédération depuis 2011, cité en exemple. Sa participation à l’élection du prochain guide suprême de la CAF, ne vient alors que pour renforcer les convictions collectives, qu’au soir du 12 mars 2021, l’Afrique a toutes les chances de commencer sa réelle rédemption. Son vrai nouveau départ. En cela, il ne peut y avoir d’ombre de doute, les choses, étant déjà claires que le président de la Fédération Mauritanienne de Football, « soucieux de promouvoir le football africain », n’a décidé de se présenter à cette bataille qu’ « au terme d’une profonde réflexion et d’amples concertations ».

Ahmed Ould Yahya chez le chef de l’Etat Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani

L’homme, tout en se voulant légaliste, se fait loyaliste aux yeux du monde sportif. D’ailleurs, la preuve de cette qualité humaine, ancrée en sa personne, il l’a encore brandie le 3 décembre dernier, en allant se présenter devant le président de la République mauritanienne. C’est donc, dans le luxueux palais de Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, à Nouakchott que Ahmed Ould Yahya, a remis au chef de l’Etat, une copie du dossier de sa candidature à l’élection à la présidence de la CAF. A présent qu’il se sent armé d’utiles conseils et de quelques orientations du premier sportif de la Mauritanie, il ne lui reste qu’à avancer.

Avancer, rempli de certitudes. Comme le font les Maurabitounes, depuis l’ascension d’Ahmed Ould Yahya à la tête de la Fédération nationale de football en 2011. Classée 204e sur le plan mondial en cette année-là, la Mauritanie lui doit son honorable 101e place actuellement. Ce pays peut en être fier, dans la mesure où, le premier responsable de son football, devenu membre du Comité exécutif de la CAF, est aussi membre de la Commission des compétitions de la FIFA. De là, à se retrouver au sommet de la CAF, il n’y a qu’un pas. Et le bonhomme, tel Don Quichotte, suit son rêve. Histoire de rendre l’impossible, possible. Un vrai Mourabitoune, en somme…

Sa présence à la tête de la FFRIM profite aux Maurabitounes

Prêt ? Osons le rapprochement ! Tenez, en 2018, les Mourabitounes décrochent une qualification historique pour la CAN. Pour celle prochaine que s’apprête à organiser le Cameroun, ils sont toujours en course et gardent leur chance. Au nombre de la participation mauritanienne au CHAN aussi, on compte déjà deux, la première, obtenue en 2014, soit seulement un peu plus de deux années et demie après l’avènement du grand Mourabitoune Ahmed Ould Yahya. Un véritable précurseur, en pleine manœuvre du fil d’Ariane pour le bonheur et l’expansion du football mauritanien.

A côté de son engagement pour la CAF, un autre objectif majeur qu’il fixe pour son pays, c’est de le voir se qualifier pour sa première Coupe du monde. Une ambition que d’aucuns jugeraient irrationnelle, lorsqu’il précise, « pourquoi pas la prochaine ? ». Finalement, plus on essaie de mieux découvrir M. Ahmed Ould Yahya, plus on débusque ce qui se cache dans sa tête : aucune limite pour le football mauritanien ni pour lui-même. A commencer par son élection à la présidence de la CAF, le 12 mars 2021. Date cochée dans sa tête par le président de la Fédération Mauritanienne de Football, comme étant révélatrice de l’histoire de ce Don Quichotte qui se cache en lui. Et à qui il semble intrinsèquement ressembler.

Ce héros, dont l’histoire, racontée par l’écrivain espagnol Miguel Cervantes au début des années 1600, révèle qu’il est prêt à mourir pour un moulin à vent.. Prêt à rendre l’impossible, possible. Souvenons-nous qu’Ahmed Ould Yahya, déclarait tout récemment, lorsque la question lui avait été posée, s’il pense être un jour candidat à la présidence de la CAF ? Sa réponse a été : « Je l’ai entendu plusieurs fois. Même au niveau international, je suis cité comme candidat. Je précise qu’aujourd’hui, la CAF, a un président qui n’a pas dit qu’il n’est pas candidat à sa succession. Je suis membre de son comité exécutif. Je n’ai pas l’intention de me présenter contre lui. Quant à l’avenir, je suis encore jeune et je peux l’envisager avec beaucoup d’ambitions. Mais je précise encore une fois que je ne suis pas candidat à la présidence de la CAF ».

Eh bien, à présent que le temps a passé, que les choses ont pris de nouvelles tournures, et qu’il envisage de prendre part à cette élection.

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