Le président de la Mauritanie se retire d’un conseil des ministres … en signe de protestation

Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a critiqué sévèrement les membres du gouvernement pour leur performance, sans leur donner l’occasion de répondre.

Le président de la République, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, s’est retiré d’une réunion du Conseil des ministres organisée mercredi 5 mai courant, après avoir adressé des vives critiques aux membres du gouvernement, selon plusieurs agences locales.

Les médias ont relayé que le président  Mohamed Ould Cheikh Ghazouani s’est retiré sans donner aux membres du gouvernement l’occasion de répondre, laissant la présidence de la réunion au Premier ministre Mohamed Ould Bilal.

Des sources privées auraient déclaré que le président Ould Cheikh Ghazouani semblait en colère et il avait commencé la réunion par des vives critiques sur la performance des membres du gouvernement, affirmant qu’ils n’avaient pas mis en œuvre ses engagements envers le peuple malgré les pouvoirs qu’il leur avait accordés et les moyens mis à leur disposition.

 Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a été élu président de la République en juin 2019 avec le soutien  de son prédécesseur et de son compagnon d’armes, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, mais l’entente  entre les deux  n’a pas duré longtemps avec l’entrée en fonction de Ould Cheikh Ghazouani au début du mois d’août de la même année, lorsque les deux hommes étaient partis dans ce que l’on appelle la «crise de référence» que l’actuel président a remportée lors de ses premiers voyages à l’étranger.

Malgré le succès du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani à étendre les ponts de communication avec l’opposition traditionnelle, ce qui a conduit à un calme politique sans précédent, l’ancien président, poursuivi pour des affaires de corruption et soumis à un contrôle judiciaire, est devenu son opposant le plus en vue.

La semaine dernière, l’ancien président a critiqué la gestion du pays de l’actuel président, se concentrant sur ce qu’il décrit comme « le retour des prévaricateurs pour contrôler les articulations de l’Etat », qui mine ce qu’il appelle la « guerre contre la corruption » qu’il dit qu’il s’est battu pendant plus d’une décennie.

Ces dernières semaines, plusieurs régions du pays ont été témoins de manifestations, principalement liées à la détérioration des services et la cherté de la vie.

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