Le parti El Insaf au pouvoir jette un pavé dans la mare
Le parti El Insaf au pouvoir se plie à plus fort que lui et jette un pavé dans la mare
C’est tard dans la nuit du lundi 20 mars, après une attente indescriptible, que le parti El Insaf, né sur les cendres de l’UPR, a divulgué ses candidats aux élections du 13 mai prochain. Des candidats au niveau national qui vont défendre les couleurs du parti au pouvoir aux plans régional, municipal et législatif. Des candidats qui n’ont pas eu le consensus qu’il faut selon plusieurs sources. Pis, dans certaines zones, plusieurs candidats n’ayant pas été cooptés, ont déjà claqué la porte tout en jurant de battre les candidats du parti au pouvoir dans leurs zones. A Zouérate à titre d’exemple, plusieurs personnalités n’ont pas aimé l’absence de l’équilibre et le dosage dans les candidatures et le regret de la non cooptation du sieur Mohamed Salem O Nouaighed, un exemple de personnalités politiques que les habitants portent dans leurs cœurs. Au moment où dans d’autres localités des hommes politiques n’ayant plus rien à démontrer, ont été, pourtant, pour la énième fois reconduits. Ces candidatures ont laissé certains pantois, éberlués par certains choix pas judicieux selon certains mais très politiques selon d’autres. Ne dit-on pas chez nous qu’il faut embrasser la main de celui que tu ne peux égaler ?
Les choix du parti à D.Nouadhibou
A Nouadhibou, à titre d’exemple, le plus inattendu choix était la cooptation et l’intégration au parti Insav du député-maire actuel M.El Ghassem ould Belaly pour défendre ses couleurs au niveau de la mairie de Nouadhibou. Un choix très judicieux qui fait plier le parti à une personnalité politique incontournable dans la région. L’homme est tout simplement aimé par un grand pan des habitants de la ville à cause de sa gestion saine des ressources de la mairie, de son rôle et son action socio-économique vis-à-vis des populations, de ses réalisations et ses rapports de bon voisinage de partenariats avec les associations de bienfaisance à l’étranger. Il faut noter que l’homme a déjà défié le parti au pouvoir qu’il a mis KO en 2018 avec 3000 voix de différence lors des municipales passées où il défendait les couleurs du parti de la majorité EL Karama. Le député-maire actuel va-t-il rempiler comme il l’a fait avant lorsqu’il était dans un autre camp ? Quelles sont les raisons qui sont à l’origine de cette volte face du maire actuel de Nouadhibou ? Et le pouvoir en cooptant El ghassem, n’a-t-il pas peur de ne pouvoir battre ses adversaires lors de ces élections ? Wait and See.
Pour ce qui concerne les localités de Chami, Boulenoir, inal et Tmeimichatt, ce sont de nouveaux visages qui vont défendre les couleurs du parti au pouvoir. A chami Limam ould Sidi a été remplacé par son cousin Mohamed El Mamy ould Abdel Kader. Il faut dire qu’à Chami, la guerre sera farouche entre les frères de la même tribu. Au niveau de l’UDP de Naha Mint Mouknass, le parti a jeté son dévolu sur un grand cadre du parti qui se trouve être le parent de celui qui défend les couleurs du parti au pouvoir. Il s’agit du Dr Mohamed Mahmoud ould Khairatt, un inconditionnel du parti qui gérait en toute transparence certaines affaires de la famille. La question qu’on se pose ; Limam ould Sidi va-t-il déposer les armes et rester discipliné face au choix de son parti ? Au niveau de Boulenoir, c’est un cadre de la Somelec Ethmane ould Sid Ahmed qui a été avancé pour sa mairie. Là, en 2018, le parti au pouvoir a été battu par l’UDP qui rempile avec le même candidat. A Inal, c’est Ely ould Chein, un nouveau jeune Oulad Dleim tout comme c’est le cas à Tmeimichatt où le parti a jeté son dévolu sur de nouveaux jeunes. Mais c’est à Nouadhibou que la grande surprise a eu lieu. Toujours pour renouveler ses cadres et donner une chance aux jeunes, le parti a décidé de remplacer le vieux Dr Ould Ayye par un autre parent bien plus jeune mais surtout inconnu dans le microcosme politique « stéphanois » proche du pouvoir. Il s’agit de Deddahy ould Khailany. Un jeune dont la famille est très connue dans la ville qui a toujours milité au pouvoir. Ce qui n’est pas le cas de leur fils. L’homme est un transfuge du RFD d’Ahmed ould Daddah tout comme l’a été son parent M Sid Ahmed Ould Benane du temps de l’ex-président Mouawiya Ould Sid Ahmed Taya. Deddahy, l’actuel conseiller du ministre de l’élevage va-t-il suivre le même chemin que son promo de classe par un deal entre le pouvoir actuel et le leader charismatique de l’opposition en fin de carrière politique ? En tout cas, il n’aura pas la députation sur un plat d’or. Elle sera à n’en pas douter parsemée d’embûches surtout pour lui qui a longtemps émigré à Nouakchott. Enfin, pour ce qui concerne la région, le parti INSAV a laissé le jeune Ehl Barikalla Mohamed El Mamy O Ahmed Bezeid dit « El Koume » rempiler lui renouvelant ainsi la confiance.
Ce que l’on peut dire donc suite à ces candidatures que c’est la real politique qui a primé tout en prenant conscience de l’invincibilité de l’actuel maire de Nouadhibou. Le parti a nommé dans les autres postes municipaux des jeunes Oulad Dleim afin de les satisfaire et surtout les faire taire. Mais la scène politique de Nouadhibou est en profonde reconversion. Une métamorphose, suite à plusieurs événements politiques intervenus depuis 2019, qui risque de faire des surprises, de grandes et non moindres surprises.
Source: nordinfo.info