Le nombre de jeunes dans la rue, un indicateur extrêmement préoccupant.

L’élargissement de la prise de conscience se heurte à un obstacle de taille, tenant au fait qu’une grande proportion des citoyens n’arrive pas à satisfaire ses besoins de base. Par exemple, le nombre de jeunes abandonnées et déscolarisés est un indicateur extrêmement préoccupant. Demain, ils vont devenir des électeurs.

Comment vont-ils voter ? Et tous ces adolescents qui étaient dans les rues, il y a 10 ans, et qui sont aujourd’hui en âge de voter, comment ils votent ?
Vu qu’ils sont dans le besoin, sans qualification et sans emploi, une majorité d’entre-eux va s’aligner sur ceux qui peuvent satisfaire leurs intérêts matériels. Ils ne vont pas raisonner en termes d’intérêt national, mais en termes d’opportunités immédiates, pour se faire un peu d’argent ou se faire rendre un service. Ils vont avoir tendance à monnayer leurs voix, pas seulement à celui qui va les payer immédiatement, mais à celui qui va leur promettre ou à celui qui est supposé gagner. Ils vont avoir un comportement électoral relativement opportuniste, en évaluant les candidats, à la présidentielle comme aux législatives, qui ont le plus de chance de gagner, donc les candidats du makhzen. Une petite minorité, consciente et engagée, va s’aligner sur les plus radicaux.
Il y a donc un sérieux problème de prise de conscience. Le changement en dépend alors que le citoyen moyen lambda est encore assez loin. L’opposition sait ce qu’il lui reste à faire…Le temps presse et la patience s’épuise.

Mohamed El Mounir

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