Le ministre du Commerce reçoit l’ambassadeur du Burkina Faso
Le ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme, Lemrabot Ould Benahi, a reçu lundi à Nouakchott l’ambassadeur du Burkina Faso, SE. Jacob Wedrago.
La réunion a porté sur les relations de coopération existantes entre les deux pays et les moyens de les renforcer et de les développer.
Cette entrevue a été réalisée en présence du directeur général du ministère, du conseiller technique responsable des communications et du directeur de la recherche, de la programmation et de la coopération du ministère.
Rappelez-vous, la relation entre le Burkina Faso et la Mauritanie est née du soutien symbolique de Ouagadougou à l`indépendance de la jeune République islamique, et ne fait que se renforcer. Les relations entre les deux voisins étaient «mauvaises, parfois très mauvaises, jusqu’à la conférence Kayes de 1963», se souvient Ould Daddah dans ses mémoires. Les choses ne se sont pas bien passées pour le Sénégal pendant la brève existence de la fédération malienne et après le retrait de la Mauritanie de l’OCAM, organisation jugée trop soumise à la France. Modiba Keita s’est offusqué de la « ferveur verbale » de Maurice Yameogo, mais il n’en a rien pris, tant au sein du RDA que sur les questions liées aux revendications sur la fédération malienne et les territoires frontaliers.
Après avoir participé aux cérémonies célébrant l’indépendance mauritanienne, le Burkinabé effectuera une visite officielle à Nouakchott et dans plusieurs villes mauritaniennes du 11 au 17 mars 1964. Du 4 mars au 12 décembre de la même année, Feu Ould Daddah s’est également rendu à Ouagadougou pour assister aux célébrations de la fête de l’indépendance du Burkina Faso et a visité plusieurs autres lieux.
Les relations entre Ouagadougou et Nouakchott étaient bonnes. Constatant la réconciliation entre le président Yameogo et le président Daddah, Modibo Keita tente d’en profiter et demande au sage mauritanien d’intervenir comme intermédiaire pour apaiser les relations avec Maurice Yameogo.
A cette époque, le Burkina Faso comptait une importante communauté mauritanienne, qui vivait du commerce, principalement du bétail.