Le Maroc exige l’arrêt des attaques du Polisario pour relancer le processus de paix au Sahara Occidental
Le Maroc exige l’arrêt des attaques du Polisario pour relancer le processus de paix au Sahara Occidental.
Rabat estime qu’un « processus sérieux » au Sahara passe par le respect du cessez-le-feu
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Naser Burita, a informé jeudi à Rabat l’envoyé de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan De Mistura, qu’il n’y aura pas de « processus sérieux » pour résoudre le conflit dans ce territoire alors que le Front Polisario viole « quotidiennement » le cessez-le-feu, a rapporté jeudi l’agence EFE.
Le ministère marocain des Affaires étrangères a fait état, jeudi, de la visite de l’envoyé au Maroc, qui n’a été annoncée ni par l’ONU ni par Rabat, selon un communiqué de ce ministère, ajoute l’agence de presse espagnole.
De Mistura a rencontré le ministre marocain pour « activer le processus politique » et les entretiens se sont déroulés dans « une atmosphère marquée par la franchise et un esprit positif et constructif », ajoute la source citant le communiqué officiel marocain.
Il s’agit du quatrième déplacement de l’envoyé de l’ONU dans la région depuis sa nomination en 2021 pour tenter de débloquer le conflit autour de cette ancienne colonie espagnole, contrôlée de facto par le Maroc à 80% mais revendiquée par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario.
La réunion fait partie d’une tournée régionale de De Mistura à la recherche d’une « solution politique, réaliste, pragmatique et durable basée sur l’engagement », ajoute le communiqué. Et il indique que cette tournée vise à « relancer le processus politique des tables rondes » avec la participation du Maroc, du Front Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie.
Mardi dernier, De Mistura a entamé une visite de deux jours en Mauritanie, où il a rencontré respectivement le président du pays, Mohamed Uld Cheikh el Gazuani, et ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Mohamed Uld Merzug et Hanana Uld Sidi, mais sans en donner des détails sur le contenu de ces entretiens.
L’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a également participé à la rencontre avec De Mistura, au cours de laquelle la délégation marocaine lui a déclaré qu’ »il n’y aura pas de processus » sans la participation de l’Algérie au conflit, selon le Ministère marocain des Affaires étrangères.
Il a également réitéré que Rabat n’envisagera aucune solution au conflit « en dehors de l’initiative marocaine d’autonomie », en référence à la proposition présentée par le Maroc à l’ONU en 2007 selon laquelle le Sahara occidental serait un territoire autonome sous souveraineté marocaine.
La note ajoute qu’on ne peut pas parler d’ »un processus sérieux » alors que le Front Polisario « viole quotidiennement » le cessez-le-feu avec le Maroc, en référence à l’annonce du Polisario en novembre 2020 de la rupture de cet accord en vigueur depuis 1991 et de la déclaration de guerre. contre Rabat.
Pour le Front Polisario, ce cessez-le-feu était déjà rompu étant donné que Rabat l’avait déjà violé auparavant en pénétrant avec ses troupes dans la zone démilitarisée de Guerguerat, entre le Sahara Occidental et la Mauritanie.
Il s’agit du quatrième déplacement de De Mistura dans la région depuis sa nomination en novembre 2021. Le premier avait eu lieu en janvier 2022, lors de sa visite à Rabat et dans les camps du Front Polisario à Tindouf (Algérie).
Le deuxième voyage a eu lieu en juillet de la même année, lorsque l’envoyé de l’ONU a passé plusieurs jours à Rabat mais ne s’est pas non plus rendu sur le territoire sahraoui.
Enfin, en septembre 2023, De Mistura s’est rendu au Sahara occidental, puis à Rabat et plus tard à Alger.
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Source: Maghreb Online