L’appel historique de Djéol visant à enraciner la cohésion nationale
Le Premier ministre Mohamed Bilal Messoud et certains membres de son gouvernement ont signé vendredi matin le document de l’appel historique de Djéol.
L’appel historique de Djéol a été lancé à 18 km de la ville de Kaédi, capitale de la wilaya du Gorgol, le 17 mars dernier en marge de la cérémonie de lancement de la première édition du festival culturel de la ville, où il a été signé par le président de la République Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, la première dame Dr Mariem Mohamed Fadel Dah, et le chef de l’opposition démocratique, ainsi que par un certain nombre de personnalités nationales loyales et de l’opposition.
Et voici le texte de l’appel dans son intégralité
Nous, réunis dans la ville de Djowol, issus des différentes élites et forces vives de la société et de ses activités culturelles, et parmi ceux qui rêvent d’une patrie unie et impénétrable fondée sur la justice, l’égalité et l’équité, une patrie capable de rester sur la carte des pays prospères qui aspirent à assurer l’avenir de leurs générations.
Nous sommes ceux qui rejettent tous les appels à la désunion, et rejetons tous les discours d’arrogance et de supériorité naïve. Nous rêvons de transformer la Mauritanie en un paradis de coexistence et de fraternité, et un espace d’édification et de construction, où la patrie est un arbre luxuriant, dans lequel chacun prend de l’ombre, en toute concertation et union…
Croyant en la fierté et l’honneur de notre patrie, et dans un effort pour la promouvoir vers le niveau de progrès et de bien-être afin de surmonter toutes les difficultés et obstacles sociaux qui ont empêché et empêchent la création d’une dynamique populaire capable de relever les grands défis de développement et prêt à gagner les paris du progrès et de la prospérité.
Puis en réponse à l’appel de Son Excellence le président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, à Ouadane et Tichitt, dans lequel il a appelé “tous les citoyens à surmonter les résidus d’injustice et d’iniquité dans notre patrimoine culturel et à nettoyer nos discours des comportements des préjugés et des faux stéréotypes”.
Ainsi que de s’opposer à l’escalade de la psyché tribale qui contredit la logique de l’État moderne et de garder ce qui est nécessaire pour assurer l’unité nationale, ainsi que les intérêts des individus eux-mêmes, car rien n’est mieux à même de protéger l’individu et de préserver sa dignité et ses droits qu’une unité nationale bien établie dans le cadre d’un État de droit moderne.
Déclarons notre implication dans une dynamique nationale globale visant à ne pas dépendre des discours de discrimination et à y couper la voie en levant l’inégalité, l’injustice et la discrimination.
Nous voulons espérer un avenir basé sur l’égalité, la justice, le droit et l’équité de la ville de “Djéol ».
Un avenir dans lequel toutes les différences sont détruites et dans lequel tous les citoyens sont égaux.
Déclarons notre implication dans une dynamique nationale globale visant à ne pas dépendre des discours de discrimination et à y couper la voie en levant l’inégalité, l’injustice et la discrimination. sans se soucier de leurs actifs, segments ou destinations. Un avenir dans lequel les ethnies, les classes, les couches et les tribus se dissolvent dans l’État national, et la citoyenneté devient le critère légitime et unique d’appartenance à cette patrie.
Nous sommes conscients que cela ne se fera pas sans faire de nombreux sacrifices, notamment en tournant les pages qui entravent notre progrès et en ouvrant d’autres plus positives, plus brillantes et en croyant en l’avenir commun de tous les Fils de la patrie.
Il est temps de se libérer des contraintes et des illusions de la condescendance entre les segments, et il est également temps de cesser de bloquer le chemin de l’unité en ruminant sur les griefs historiques afin d’entraver toute volonté de progrès et de développement.
Nous devons le déclarer d’une seule voix et dans toutes nos langues nationales : nous voulons une Mauritanie unique, dans laquelle un citoyen n’est pas supérieur à un citoyen qu’uniquement en termes de service qu’il rend à la patrie.
Nous devons le déclarer d’une seule voix et dans toutes nos langues nationales :
Considérant le passé comme un exemple et une leçon qui devrait bénéficier de ses stations lumineuses et travailler pour s’assurer que ses leçons sombres ne sont pas répétées.
Pour incarner cela, nous appelons toutes les forces nationales sincères et les élites qui aspirent à une patrie inclusive basée sur l’équité et la justice.
Nous faisons appel à toute la main-d’œuvre de l’opinion culturelle, sociale et politique.
Nous appelons tous les scientifiques, juristes, universitaires, éducateurs, écrivains, penseurs, poètes, artistes, hommes d’affaires, paysans, industriels traditionnels, athlètes, politiciens, syndicalistes, juristes, médias et militaires à adopter cet appel, au nom d’un blocus stimulant de la construction et d’un avenir rassurant pour les générations futures.
Traduit par Rapideinfo