Culture

L’Appel à la Justice Légale et à la Lutte Contre la Corruption : Une Réflexion du Professeur Mohamed El Mounir

L’Appel à la Justice Légale et à la Lutte Contre la Corruption : Une Réflexion du Professeur Mohamed El Mounir.

L’argumentation du Professeur Mohamed El Mounir s’inscrit dans une réflexion profonde sur le rôle primordial de l’État et des institutions juridiques dans la préservation de l’ordre public et de la justice. En affirmant que « nul ne peut se faire justice à soi-même », il rappelle un principe fondamental du droit moderne : seul l’État détient le monopole de la violence légitime. Ce principe, qui trouve ses racines dans les théories de Max Weber, souligne que l’usage de la force pour résoudre les conflits ne peut relever de l’initiative individuelle, sous peine de mettre en péril l’autorité de l’État et de créer un climat de chaos social.

Le professeur souligne que, bien que la diffamation et la dénonciation calomnieuse soient des infractions graves, elles ne justifient en aucun cas un recours à la violence pour « se faire justice ». Cette idée va à l’encontre de la logique de la vengeance privée, qu’il considère comme incompatible avec l’idéal de justice dans un État de droit. En effet, la vengeance, qu’elle soit individuelle ou collective, mène souvent à des cycles de représailles, alimentant un climat de violence et de division sociale. Le message est clair : l’État doit intervenir fermement pour stopper toute dérive violente et préserver la paix sociale.

Enfin, l’appel à encourager le journalisme d’investigation représente une dimension essentielle de la lutte contre la corruption. Le Professeur El Mounir insiste sur le rôle crucial des journalistes et des blogueurs dans la détection des pratiques corruptives, dans un contexte où la corruption, souvent cachée, mine les fondements de la justice sociale et de la transparence. Il plaide pour l’adoption d’une loi protectrice des lanceurs d’alerte, afin de garantir leur sécurité et leur autonomie dans la quête de vérité, et ainsi contribuer à l’éradication de l’impunité qui entoure les crimes financiers.

En résumé, les propos du Professeur Mohamed El Mounir posent un cadre nécessaire à la préservation de la justice et de la paix sociale. Il plaide pour un renforcement de l’autorité de l’État, tout en appelant à une vigilance accrue face à la corruption, condition sine qua non d’une société démocratique et équitable.

Rapide info vous invite à lire ce que le Professeur Mohamed El Mounir à écrit:

Paroles de juristes
Le juriste inspirant Professeur Mohamed El Mounir
a ecrit:

Nul ne peut se faire justice à soi-même. La justice criminelle et la coercition sont un monopole légitime de l’État qui ne peut laisser des individus utiliser la contrainte physique pour régler leurs différends. C’est un défi à l’autorité de l’État et il en va de sa crédibilité.
Parallèlement, la dénonciation calomnieuse ou la diffamation sont des infractions sanctionnées par le code pénal, mais le sentiment d’être outragé dans son honneur et dans sa réputation ou l’exigence de justice ne sauraient justifier le recours à la violence pour se faire justice.
La vengeance privée et la vindicte sociale, incompatibles avec l’idéal de justice dans un État de droit, relèvent de la loi du talion, car elles entraînent souvent une contre-violence et un cycle de représailles dangereux pour la paix sociale. Pour éviter d’exposer la société au désordre, la justice doit faire preuve d’intransigeance et sévir fermement contre tout recours à la vengeance.
Enfin, il est de notre devoir d’encourager la vocation de journalisme d’investigation, tout azimut, pour prévenir et lutter contre la corruption. Les journalistes et les blogueurs doivent mener des enquêtes, de manière rigoureuse, quoique difficiles à réaliser, compte tenu du caractère secret de la corruption, pour détecter les affaires de corruption, lutter contre l’impunité, dénoncer les crimes financiers et économiques et dévoiler les noms des corrompus et leurs fortunes détournées. À ce titre, une loi est plus que jamais d’actualité pour protéger les dénonciateurs et les lanceurs d’alerte.

Abdel Kader Ould Mohamed

Articles similaires