Il est indéniable que le racisme envers les Noirs a eu lieu à travers les âges, de la traite des Noirs à l’apartheid, en passant par la colonisation. Mais, jamais en Mauritanie, tant sur le plan étatique que sur le plan institutionnel et populaire.
Le président Mokhtar Ould Daddah, afin de mettre à l’aise les nationalistes pulaars, avait sérieusement envisagé d’instaurer une vice-présidence de la République pour les Pulaars. Cependant son idée a été rapidement enterrée en raison de la rivalité historique entre Peuls Denianké et Toucouleurs torodo.
En plus, dans une volonté exceptionnelle d’ouverture envers les Noirs, l’État mauritanien a même permis aux Sénégalais naturalisés mauritaniens d’intégrer son armée et ses forces de sécurité. En guise de preuve, les principaux responsables de la tentative de coup d’État ethnique de 1987 étaient principalement originaires du Sénégal.
Il est cependant vrai qu’un grand nombre de Négro-Mauritaniens se sentent à l’étroit dans un État arabe en raison de leur afrocentrisme et cherchent à s’en affranchir par un moyen ou un autre, d’où cette fantaisie hallucinante de racisme d’État, de système d’apartheid, d’État esclavagiste et génocidaire en Mauritanie.
Rien que du copié-collé.
Exemples :
En 1861, les États-Unis sont confrontés à une guerre de sécession entre les États sudistes esclavagistes et les États nordistes abolitionistes.
Ici, on a vu la mise en place, en 2009, de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste, dont l’essentiel de ses cadres militants sont des Poulo-Toucouleurs.
Pourquoi ?
L’État mauritanien a aboli l’esclavage en 1981, sans coup férir. Mieux, la loi interdit de qualifier quelqu’un d’esclave, même en s’amusant, alors que les militants d’IRA insultent les Beïdanes en les traitant de cafards !
‘’Cafard’’, c’est une métaphore utilisée par un professeur ethniciste hutu nommé Léon Mugesera, qui avait qualifié les Tutsis de « cafards » et avait demandé à les éliminer. La justice rwandaise l’a déclaré coupable d’incitation au génocide et d’enseignement de la haine basée sur l’ethnicité.
Pourquoi le leader d’IRA a-t-il brûlé les livres de droit musulman ?
Il a imité Gandhi, qui a entamé sa désobéissance civile en brûlant le livret de citoyen de second degré imposé par la colonisation britannique en Afrique du Sud.
Et l’acronyme d’IRA ?
Cela fait allusion à l’Irish Republican Army, un mouvement indépendantiste irlandais.
La sécession du sud mauritanien :
Le président Senghor, très en colère contre le président Haidalla, crée un mouvement fictif prétendument en faveur de l’indépendance du Walo, du Fouta et du Guidimakha (Walfougui).
C’était du bluff. Les Noirs ne sont pas les seuls habitants du sud de la Mauritanie. En partie, c’étaient aussi les terres des émirats des Brakna, des Idaouichs et des Trarza.
Est-ce que c’est vrai qu’il y a eu un génocide en Mauritanie ?
Au Rwanda, oui, en Mauritanie, c’est archi-faux.
Qu’en est-il exactement ?
D’après la classe politique nationale, les exécutions extrajudiciaires de 1990 dans certaines casernes de l’armée sont considérées comme un ‘passif humanitaire’ en raison de leur nombre limité, et non comme un génocide ethnique. D’ailleurs, il y a eu plus de massacres de Maures au Sénégal que ce drame tout aussi fou.
Pas d’esclavage, pas de génocide et pas de racisme d’État. Quelles sont alors les raisons de la colère ?
Pour les nationalistes noir-mauritaniens, l’État de Mauritanie ne devrait pas être exclusivement arabe, mais être arabe, peule, soninké, wolof et bambara. Une République ethnique sinon c’est la crise interraciale pour un oui ou pour un non.
Dans cette perspective, les nationalistes pulaars recourent à des formules lapidaires assourdissantes, comme :
‘’La cohabitation interraciale’’, ‘’Le Négro-Mauritanien opprimé’’, ‘’ Le racisme d’État’’, ‘’Le passif humanitaire’’, ‘’L’arabisation forcée’’, ‘’L’exclusivité arabe’’, ‘’ Le système beïdane’’ et ‘’L’État raciste, esclavagiste et génocidaire’’.
En fait, tout cela n’est que tribalisme, communautarisme et afrocentrisme. L’agitation est autrement motivée. Son objectif est de désarabiser la Mauritanie par la confusion linguistique et le communautarisme racial institutionnalisé.
Quant aux Harratines qui sont manipulés par les ethnocentristes poulo-toucouleurs, ils devraient tout simplement méditer sur le cas de Macky Sall. Grâce à la citoyenneté républicaine, il a remporté l’élection présidentielle deux fois, mais en utilisant la carte tribale, il a été battu et son pays menacé de fracture.
Ely Ould Sneiba
Le 17 octobre 2025