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L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz sollicite sa libération conditionnelle pour raisons de santé

Libération conditionnelle-
La défense de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé avoir déposé, mercredi, une demande de libération conditionnelle, invoquant la gravité de l’état de santé de leur client, dont la détention prolongée pourrait mettre sa vie en danger.

Selon un communiqué, cette requête a été formulée conformément à l’article 144 du Code de procédure pénale, qui autorise la juridiction compétente à prendre en considération des circonstances exceptionnelles lors de l’examen d’une condamnation. La défense a souligné que la situation de santé critique de l’ancien chef d’État constitue une de ces circonstances, justifiant une libération afin de préserver son droit à la vie.

La demande intervient dans un contexte où Mohamed Ould Abdel Aziz, âgé de plus de 65 ans, a récemment subi plusieurs interventions chirurgicales à l’hôpital des maladies cardiaques de Nouakchott. La défense a précisé que le patient présentait, par hasard, des symptômes d’obstruction artérielle, nécessitant une angioplastie et l’implantation d’un stent. Le rapport médical, rédigé par le Dr Pierre Michaud, médecin personnel de l’ancien président, recommande un suivi médical strict, un régime alimentaire adapté et une activité physique régulière, compte tenu de ses antécédents médicaux.

Les avocats ont insisté sur le fait que la détérioration de la santé de leur client, aggravée par ses conditions de détention, constitue une menace immédiate. Selon eux, la situation pourrait continuer à se dégrader tant qu’il resterait en prison, notamment en raison du stress, de l’isolement et du manque d’accès à des soins appropriés. La défense a rappelé qu’avant son incarcération, Mohamed Ould Abdel Aziz jouissait d’une bonne santé, mais qu’il a subi une crise cardiaque lors de son isolement, crise qui aurait failli lui coûter la vie.

Les médecins ont également souligné que l’état de santé de l’ancien président nécessite une prise en charge spécialisée, notamment une intervention en Europe pour traiter une inflammation du genou gauche et prévenir la progression de ses maladies cardiaques. La défense a conclu en affirmant que la détention prolongée dans ces conditions pourrait avoir des conséquences irréversibles, voire fatales.

Ce dossier, qui soulève des questions sur le respect des droits de l’homme et la prise en compte des enjeux médicaux en détention, reste à l’appréciation des autorités judiciaires mauritaniennes.

Rapide info avec agences

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