Lamia Chakiri, une “figure maîtresse” du combat face à la Covid-19 à Marrakech-Safi

Marrakech – Elle est, sans conteste, l’une des figures maîtresses les plus en vue et fortement sollicitées dans le combat inlassable face à la pandémie de la Covid-19 au niveau de la région de Marrakech-Safi.

Ses fonctions en tant que Directrice régionale de la Santé, un poste de grande responsabilité et des plus sensibles en ces temps de crise sanitaire sur les plans régional et local, ont fait de Mme Lamia Chakiri l’une de ces femmes “héroïnes”, constamment engagées en première ligne pour la lutte contre le nouveau coronavirus.

Source de fierté à la tête d’un personnel médical et paramédical qui a fait preuve d’un dévouement infaillible et eu le mérite, en particulier en cette conjoncture exceptionnelle, de conforter l’image et l’engagement indélébile des “blouses blanches” au service des citoyens, Mme Chakiri ne passe plus inaperçue dans l’une des régions du Royaume les plus touchées par cette pandémie.

Au cours de cette période si délicate, c’est à elle qu’incombe, de par ses fonctions et son poste de responsabilité, non seulement la gestion directe de l’ensemble des affaires de la chose médicale et sanitaire sur le plan régional, mais aussi et surtout la supervision, l’encadrement et la canalisation de toutes les actions menées dans le cadre de la bataille livrée contre la Covid-19.

Bref, l’accueil des patients, la gestion des protocoles d’analyses, l’élargissement des capacités d’accueil et de prise en charge médicale des cas infectés dans les établissements hospitaliers de la région, c’est bien elle.

Méthodique et pragmatique dans son travail, Mme Chakiri est du genre à parler “cash mais avec sérénité et bienveillance”, tout en veillant à garder le sourire pour mobiliser et motiver ses équipes, leur remonter le moral surtout en cette période marquée par d’énormes pressions, en vue qu’elles puissent surmonter les obstacles et les problèmes rencontrés.

Une année presque après l’apparition du premier cas d’infection à la Covid-19 dans la région de Marrakech-Safi, son travail, mené chaque jour avec abnégation et négation de soi, n’a rien perdu de son intensité. Certes, les exigences liées à son poste de responsabilité sont éprouvantes à toutes les échelles, mais elle sait puiser au fin fond de ses ressources afin de s’acquitter pleinement de sa noble mission car, pour elle, la sécurité sanitaire des habitants de l’ensemble de la région de Marrakech-Safi est une priorité absolue en cette période.

Bardée d’une longue et riche expérience d’une vingtaine d’années ainsi que de ses diplômes et parcours académiques, cette quadragénaire incarne de manière éloquente l’exemple parfait de ces femmes d’action et de terrain par excellence et engagées à fond pour s’acquitter, contre vents et marées, de leur mission.

Native d’El Jadida, Mme Chakiri officie à la tête de la Direction régionale du ministère de la Santé de Marrakech-Safi depuis 2018. Ses diplômes de médecin généraliste (Faculté de médecine de Sousse en Tunisie) et de management en santé publique en poche, elle a débuté sa carrière en 2002 dans le bureau communal d’hygiène à Chichaoua (2002-2006), avant d’exercer dans un centre de santé dans la province de Tiznit.

De 2012 à 2016, elle a assuré le poste de déléguée provinciale de la santé à Tiznit avant d’occuper le même poste au niveau de la préfecture de Marrakech jusqu’à sa nomination à la tête de la Direction régionale de Marrakech-Safi en 2018.

“C’est un grand honneur pour moi en tant que responsable de travailler au cours de cette période de pandémie et de gérer cette conjoncture sanitaire exceptionnelle dans une région aussi importante, qui a connu des situations très difficiles et des clusters et figure parmi les régions les plus touchées en termes de cas positifs enregistrés”, a-t-elle confié à la MAP.

Une année environ après la détection du premier cas (un couple français), le 9 mars 2020, à l’échelle de la région, la mobilisation et l’action restent de mise pour faire face à cette pandémie, a-t-elle enchaîné, tout en s’attardant, chiffres à l’appui, sur la gestion réussie de cette crise sanitaire au niveau régional qui se résume, pour elle, en quatre principales phases : période de confinement, celle de dé-confinement et les périodes post-Aid Al Adha et post-nouvel an).

Elle a, par ailleurs, évoqué les préparatifs ayant accompagné la campagne vaccinale qui a nécessité la mobilisation de toute une logistique et d’importantes ressources humaines, faisant savoir qu’outre l’accueil des catégories ciblées dans les stations aménagées à cet effet, les équipes médicales et paramédicales ont commencé, il y a une semaine, à se déplacer pour vacciner les personnes très vulnérables, âgées de 85 ans et plus (vaccination à domicile) et ce, en étroite coordination avec les autorités.

Elle a, dans la foulée, tenu à dédier cette réussite de la gestion de cette période de crise sanitaire induite par la Covid-19 à l’ensemble des professionnels de santé (publique et privée), aux staffs de la santé militaire et aux services extérieurs compétents, qui étaient quotidiennement au front de ce combat face à la pandémie sur tout le territoire de la région.

Tout en se disant honorée d’être à la tête, au niveau régional, de l’un des secteurs les plus sensibles et les plus sollicités aussi bien de la part des fonctionnaires que des partenaires et des populations, Mme Chakiri a souligné que malgré les souffrances endurées et les sacrifices consentis au quotidien en tant que femme dans la gestion d’un domaine qui requiert une mobilisation constante et une entière disponibilité de jour comme de nuit, “je me trouvais dans l’obligation de toujours garder le sourire pour apaiser les tensions et remonter le moral aux équipes, surtout en cette période, pour que les professionnels de santé puissent transcender tous les obstacles et problèmes rencontrés”.

D’autre part, Mme Chakiri n’a pas manqué, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, de rendre un hommage appuyé aux “militantes” et “chevilles ouvrières” du secteur et aux professionnelles de la santé, qui “méritent d’être célébrées et honorées” pour le travail assidu accompli et l’effort colossal consenti durant cette conjoncture exceptionnelle.

Elle a conclu en rendant également un vibrant hommage à la mémoire des différentes victimes, notamment les femmes de la santé et celles ayant perdu la vie à l’échelle mondiale, nationale, régionale et locale, des suites de leur contamination par la Covid-19.

Par Mohamed KOURSI

mapexpress.ma

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