L’accaparement des terres par les multinationales engendre plusieurs conséquences sociales majeures dans notre pays qu’on se le disent !
L’accaparement des terres par les multinationales engendre plusieurs conséquences sociales majeures dans notre pays qu’on se le disent !
Expropriation et déplacement des populations locales les communautés rurales, souvent sans titres fonciers officiels, sont dépossédées de leurs terres ancestrales, ce qui les prive de leurs moyens de subsistance et entraîne des déplacements forcés.
Aggravation des inégalités sociales les petits agriculteurs sont marginalisés au profit d’investisseurs étrangers ou nationaux hommes d’affaires aux dents longues , ce qui renforce les disparités économiques et sociales dans les zones rurales.
Perte d’autonomie alimentaire en favorisant les cultures destinées à l’exportation, ces pratiques compromettent la souveraineté alimentaire des populations locales, augmentant leur vulnérabilité face aux crises alimentaires.
Tensions sociales et conflits les litiges fonciers entre communautés locales et investisseurs étrangers ou exploitants augmentent, exacerbant les tensions ethniques et sociales.
Pour résoudre les problèmes fonciers chez nous en Mauritanie et garantir une réforme équitable, plusieurs pistes peuvent être envisagées en s’appuyant sur les recommandations et analyses disponibles :
Premièrement Impliquer toutes les parties prenantes : Associer les communautés locales, les propriétaires traditionnels, les populations toutes composantes confondues, et les organisations de la société civile dans le processus de réforme pour garantir une approche inclusive et participative.
Deuxièmement etablir un cadastre national : Cartographier et inventorier toutes les terres pour clarifier la propriété foncière et éviter les conflits liés à l’absence de titres officiels.
Troisièmement réviser le cadre juridique : Adapter les lois foncières, notamment l’ordonnance de 1983, pour protéger les droits des propriétaires coutumiers tout en encadrant strictement l’attribution des terres aux investisseurs étrangers et aux hommes d’affaires.
Créer des mécanismes de résolution des conflits : Renforcer les capacités des juridictions locales et promouvoir des solutions amiables pour régler les litiges fonciers rapidement et équitablement .
Protéger les droits des populations vulnérables : Garantir que les terres ne soient pas accaparées au détriment des petits agriculteurs ou des rapatriés, en prévoyant des compensations justes ou des restitutions quand cela est possible.
Mettre en place un moratoire temporaire : Suspendre temporairement les nouvelles attributions foncières pour évaluer la situation actuelle et purger les droits des propriétaires traditionnels avant toute réforme majeure.
Ces mesures visent à instaurer une gouvernance foncière responsable, réduire les tensions sociales et promouvoir une utilisation durable des terres en Mauritanie.
© Abdoulaziz DEME
le 06 Janvier 2025©