La ville d’Atar sinistrée

La ville d’Atar sinistrée.
Les dernières pluies intervenues la nuit du jeudi 13 avril au niveau de l’Adrar en particulier à Atar ont montré un visage hideux de cette capitale de région. Une capitale à l’instar des autres régions bâties dans la hâte sans réseau d’évacuation. Les témoignages montrent que toute la région a été bien arrosée en particulier les oueds, les oasis où dans certaines places seules les grosses cylindrées pouvaient passer car les voies de passages étaient fermées à cause des eaux de ruissellement venues des bathas limitrophes. Mais le fait remarquable est qu’il a suffi pour Atar d’avoir 25 mm d’eau pour devenir une ville comme sinistrée. Selon nos sources, toutes les rues menant au marché étaient fermées à cause de cette quantité moindre de pluie. Que se passera-t-il si Atar recevait un jour 50 mm ? Les rues, les ruelles, les petites avenues, les goudrons ou ce qui reste de la voie bitumée sont pleines d’eau à cause de 25 mm de pluie. Mais ce qui est encore plus insolite, c’est que il n’y a pas de système d’évacuation, pas de citernes pour dégager les eaux restées jusqu’à ce jour et qui peuvent provoquer des maladies par l’essaim des moustiques qui sont nombreuses bien avant cette pluie. Et en outre, les voies goudronnées sont tellement délabrées surtout celle qui mènent au marché. Des creux partout à chaque mètre de route, des nids de poule, un réseau routier très ancien complètement hors service. Pourtant, le ministère de l’équipement et des transports n’aurait pas lésiné avec les moyens en investissant 12 km de goudron à l’intérieur de la ville, dit-on. Projet de réhabilitation de la voie qui aurait été accordé à la société Agrineq. Cette société nationale, dit-on encore, appartenant aux natifs de cette ville avait déjà une mauvaise réputation dans la construction des goudrons du pays. L’exemple le plus saillant est celui de la route Nouadhibou-Nouakchott dont une partie a été octroyée à cette société. Pourtant, les sociétés étrangères qui ont soumissionné en cette période durant ce gigantesque projet de la voie saharienne ont bien fait leur travail en particulier les tunisiens (à partir de Nouakchott vers Mheyjratt) et les égyptiens (à partir de Nouadhibou vers Boulanoir). Aujourd’hui Agrineq récidive dans la ville de ses patrons Atar en donnant plus d’importance à certaines places pour rendre, selon certaines sources, plus de viabilité à des lots de terrains enfouis depuis longtemps tout en délaissant le réseau délabré où urge le travail. Jusqu’à quand les fils de ce pays mettront-ils les intérêts personnels et particularistes au devant de l’intérêt général ?

Weddou

Pour nordinfo

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