La santé du chef du Polisario « s’améliore », selon un diplomate

La santé du chef du Polisario « s’améliore », selon un diplomate

AFP / le 26 avril 2021 à 20h32

L’état de santé du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, hospitalisé après avoir contracté le coronavirus, s’améliore, a indiqué un responsable indépendantiste sahraoui. « La santé du président Ghali est en constante amélioration », a affirmé Oubi Bouchraya El Bachir, un diplomate chargé de l’Union européenne (UE), cité lundi par l’agence de presse sahraouie SPS.

La présidence de la République arabe sahraouie démocratique (RASD, autoproclamée) avait fait savoir jeudi que le secrétaire général du Polisario avait contracté le coronavirus mais que son état n’était « pas inquiétant » et qu’il se rétablissait sous surveillance médicale.

De son côté, Madrid a affirmé que le président de la RASD avait été transféré en Espagne « pour des raisons strictement humanitaires afin de recevoir des soins médicaux », sans autre précision. Cet accueil a suscité « l’exaspération » du Maroc, en conflit avec le Front Polisario dans l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental depuis des décennies.

Âgé de 75 ans, Brahim Ghali a été élu le 9 juillet 2016 à la tête de la RASD et du Polisario, qui lutte pour l’indépendance de ce vaste territoire désertique.

Par ailleurs, trois Sahraouis – affirmant avoir vécu dans les camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie, qui accusent Brahim Ghali de « violation de droits humains » et « tortures » – ont appelé les autorités espagnoles à le traduire en justice, dans une vidéo relayée par des médias marocains.

Dans un communiqué publié dimanche soir, le ministère des Affaires étrangères de la RASD a protesté contre les agissements du Maroc qui « portent atteinte à la lutte du peuple sahraoui et à ses symboles nationaux, même lorsqu’il s’agit de questions purement humanitaires », en allusion à la maladie du leader du Polisario. Le ministère sahraoui a appelé la communauté internationale, en particulier l’UE, « à mettre un terme à l’impunité dont jouit le régime marocain » au Sahara occidental.

Les indépendantistes sahraouis ont repris les armes en novembre dernier en riposte à une opération militaire marocaine dans une zone-tampon de l’extrême-sud du territoire.
Le Sahara occidental est considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence de règlement définitif de la question de son statut. Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU, tandis que le Maroc, qui contrôle plus des deux tiers du territoire, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.

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