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La pression migratoire sur les îles Canaries augmente déjà de106 %

La pression migratoire sur les îles Canaries augmente déjà de 106 %

L’ arrivée d’immigrants aux îles Canaries par la route atlantique  poursuit son rythme de croissance imparable.
Elle s’élève déjà à 105,7%, selon les données officielles du gouvernement rassemblées par Vozpópuli. En septembre, 5 284 migrants sont arrivés sur les îles en canoë et en bateau.
Et, à l’approche du mois d’octobre, leur nombre a augmenté jusqu’à atteindre 4 050, soit 56,3 %.

Au Sénégal, l’arrivée de 25 bateaux sur l’ensemble de l’année 2023 est passée de 61 à l’arrêt
au cours du seul premier semestre 2024. Le nombre de pirogues bloquées avant le départ était de 127 en 2023 contre 210 jusqu’à présent en 2024. Entre septembre 2023 et septembre.
Au mois de 2024,462 cayucos sont arrivésaux îles Canaries.

Le Maroc, qui mène des manœuvres militaires n’a enregistré aucune arrivée en provenance
du Sénégal depuis le 6 septembre dernier.
Un mois avant l’expulsion effectuée le 1er octobre, le Maroc et le Sénégal ont signé un accord.
Les deux parties souhaitent par lequel explorer les opportunités de renforcer la coopération.
(dans les secteurs de l’entretien ferroviaire, du transport routier et aérien)

La Mauritanie comme point d’origine

Le nombre d’arrivées figure dans les prévisions officielles du gouvernement des îles Canaries à travers la Mauritanie.
C’est conformément aux données qu’il exploite et fournies l’été dernier par Frontex et les autorités policières d’origine. Le record est en janvier 2024 avec 7 270 arrivées mais il n’y a plus la saisonnalité de la période octobre-janvier car entre juillet et août il y a eu 6 267 arrivées irrégulières aux îles Canaries.

La détention à l’origine est très compliquée. Dans chaque cayuco arrivant aux îles
Canaries, il y a cinq patrons. Dans le cas du Sénégal, la Division nationale
de lutte contre le trafic de migrants et les pratiques connexes (DLNT) soutient qu’il doit
y avoir des recruteurs.

lesquels suivent le rythme des immigrés dans leur voyage. Ils les transportent jusqu’à la zone d’embarquement ;  où ils sont regroupés en attendant l’ordre de départ, le collecteur d’argent et les capitaines de chaque équipage.

Plus de 30 000 immigrés en situation irrégulière

Au total, 30 808 immigrants irréguliers sont arrivés aux îles Canaries entre janvier et octobre 2024, contre 14 976 au cours de la même période de l’année précédente.

La DNLT du Sénégal admet que les départs se multiplient et c’est pour cela que ses unités
ont multiplié les arrestations.
Cependant, sur les îles, ces arrivées représentent une augmentation de 15.832 soldats.
Soit une augmentation de 105,7% avec les 462 cayucos mentionnés jusqu’à présent cette année à 270 en 2023.
Dans le décompte de l’Espagne, on a enregistré par voie maritime l’arrivée de 40.076 migrants par rapport à 25 640 soldats en 2023.
Soit une augmentation de 14 436. Sur ce chiffre, 30 808 sont entrés par les îles Canaries.

Sensibilisation à ne pas se rendre aux Canaries

De son côté, comme Vozpópuli l’a appris de sources officielles sénégalaises, 352 mineurs et migrants sénégalais restés dans les centres d’accueil de Bir-Gandouz et d’Argoub au Sahara.
Ils ont été rapatriés le 1er octobre dans l’après-midi sur trois vols de Royal Air Maroc.
Le Sénégal a réservé un traitement officiel à ces arrivants et ils ont été reçus à l’aéroport Blaise Diagne de Diass par le chef de cabinet de la Secrétairerie d’État chargée des Sénégalais
de l’extérieur, l’ambassadeur Ibrahima Cissé, qui leur a expliqué dans un climat de joie qu’ils
ne le feraient pas. Ils ont dû se sentir frustrés du retour et du fait que les bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi seront chargés de protéger les rapatriés.

C’est très important pour les autorités de Dakar afin que ces rapatriés puissent contribuer à sensibiliser les autres à ne pas risquer de partir vers les îles Canaries en pirogue. Auparavant, un total de 215 citoyens sénégalais avaient été rapatriés (lundi dernier) vers le Sénégal grâce à un pont aérien organisé par les gouvernements sénégalais et marocain. Deux vols de cette compagnie aérienne ont été envoyés à Bamako, capitale du Mali, avec un autre groupe d’immigrés de cette nationalité sans que leur nombre n’ait été connu. Il ne reste plus de Sénégalais et de Gambiens dans les centres d’accueil du Sahara.

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