La Mauritanie réitère sa volonté d’œuvrer pour le renforcement des relations avec le régime syrien

La Mauritanie a maintenu ses relations diplomatiques avec le régime d’Assad malgré l’affaire de Issagh Ould El Moctar, journaliste mauritanien retenu en otage en Syrie depuis des années et la répression brutale de 2011 contre les manifestants.

Le nouveau président mauritanien a envoyé aujourd’hui jeudi un message de félicitations à Bechar al-Assad, à l’occasion de la fête nationale syrienne, a annoncé l’agence mauritanienne d’information. Le message envoyé par Mohamed Ould Ghazouani à Assad est , selon nos câbles, une avancée diplomatique du nouveau gouvernement vers le régime syrien depuis son entrée en fonction en août 2019.


Rappelons que l’adhésion de la Syrie à la Ligue arabe est suspendue depuis 2011, lorsque le régime d’Assad a lancé une répression barbare.
La Mauritanie et la Syrie ont maintenu ouvertes leurs ambassades à Nouakchott et à Damas après la crise syrienne en 2011. L’ambassade de Syrie en Mauritanie se réunit même régulièrement avec les responsables mauritaniens.
La Syrie est plongée dans une guerre civile violente depuis 2 011, conséquence logique du printemps arabe. Des manifestations réprimées brutalement en faveur de la démocratie ont lieu dans le pays contre le régime du président Bachar el-Assad.

De nombreux groupes rebelles participent au conflit. L’Armée syrienne est le premier mouvement à mener la rébellion mais à partir de 2013, elle est supplantée par des groupes islamistes sunnites comme Ahrar al-Cham, Jaych al-Islam ou al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda. Les groupes rebelles sont soutenus principalement par la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite. De son côté, le régime syrien se maintient grâce à l’aide de l’Iran et de la Russie. L’Iran déploie en Syrie des forces du Corps des Gardiens de la révolution islamique dès le début du conflit, par la suite des dizaines de milices islamistes chiites parrainées par Téhéran gagnent à leur tour la Syrie ; comme les Libanais du Hezbollah, les Afghans hazaras des Fatimides ou les Irakiens. De son côté la Russie intervient militairement en septembre 2015 et commence une campagne de frappes aériennes en soutien du régime.

Venu d’Irak, l’État islamique (EI) apparaît en Syrie en 2013, initialement allié aux groupes rebelles syriens, il entre en conflit avec ces derniers à partir de janvier 2014. Depuis septembre 2014, l’EI est la cible d’une campagne de frappes aériennes effectuée par une coalition menée par les États-Unis.

De leur côté, les Kurdes du Parti de l’union démocratique (PYD) et sa branche armée, les Unités de protection du peuple (YPG), liés au PKK, combattent pour l’autodétermination du Rojava.

De mars 2011 à février 2016, le conflit a fait de 260 000 à 470 000 morts d’après les estimations de diverses ONG et de l’ONU. De nombreux massacres, crimes de guerre et crimes contre l’humanité ont été commis, principalement par le régime syrien et l’État islamique. Le camp loyaliste est responsable de la majorité des victimes civiles de la guerre, souvent par le fait de bombardements aériens. Entre 100 000 et 200 000 personnes ont disparu dans les prisons du régime, au moins 12 000 à 60 000 y ont été torturées à mort. Des armes chimiques ont également été employées. La moitié de la population syrienne a été déplacée pendant le conflit et entre cinq et six millions de Syriens ont fui le pays, soit le quart de la population.

Fin 2019, dans le but de régler la guerre civile, le Comité constitutionnel syrien est créé sous l’égide de l’ONU.

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