La langue arabe sera à l’honneur demain.

Les Mauritaniens ont rendez-vous demain au Palais Mourabitoune pour participer aux Rencontres linguistiques et littéraires afro-arabes. Ce sera l’occasion pour des passionnés de la langue arabe de notre continent de mettre en œuvre leurs compétences et de présenter les résultats de leurs recherches, pour le bénéfice des arabophiles d’ici et d’ailleurs.
Cela témoignera également de l’essor de la langue arabe en Afrique noire, loin des préoccupations identitaires de certains cercles arabophobes de chez nous.
Encore une fois, les ethnicistes poulo-toucouleurs vont persister à affirmer que l’arabe est une langue de domination et d’oppression culturelle, un obstacle à leur épanouissement, et ils ne seront pas nombreux à participer à cette rencontre continentale, à moins qu’une traduction en français soit assurée.
Pour ces Afro-centristes, il faut favoriser la langue française dans la cohabitation, sinon les Négro-Mauritaniens seront exclus de la vie publique.
Même après des décennies de cohabitation, qui a parfois été chaotique, la question linguistique continue de provoquer des frictions intercommunautaires.
Et on nous dit actuellement que la priorité n’est plus l’exclusion de la langue arabe, mais la promotion et l’officialisation de toutes les langues nationales.
Une telle mesure est vantée comme un moyen privilégié pour assurer l’égalité et le respect de la diversité culturelle.
Si c’est le cas, qu’attendent les pays africains pour s’engager ?
Et pourquoi est-ce plus urgent en Mauritanie ?
Ailleurs en Afrique, les langues officielles sont l’anglais, l’espagnol, le français et le portugais, mais en Mauritanie, c’est la langue arabe dont le rôle est de déraciner, d’acculturer et de décérébrer les peuples de l’Afrique noire, selon les dires des ingénieurs de la discorde !
Quoi qu’il en soit, nos hôtes africains des journées de rencontres portant sur la langue arabe et sa littérature ne perçoivent pas la question de cette manière.
Que leur séjour soit plaisant, qu’ils obtiennent beaucoup de succès dans leurs travaux, et que les polémistes négro-mauritaniens réfléchissent à leur position par rapport à la langue arabe, qui est à la fois véhiculaire pour leurs ancêtres et liturgique pour leur peuple.
Ely Ould Sneiba
Le 27 octobre 2025



