La démocratie en danger : Insaf au pouvoir se transforme en parti-Etat
La démocratie en danger : Insaf au pouvoir se transforme en parti-Etat!
Insaf au pouvoir pète le plomb. L’hémorragie dans ses rangs est considérable. Ses candidats investis pour les prochaines élections législatives, municipales et régionales sont décriés par les électeurs relevant de leurs circonscriptions électorales.
Insaf au pouvoir perd les valeurs de son appellation l’équité, de son incarnation du Président de la République illustrée par sa volonté de l’apaisement, de l’ouverture, de la transparence et de l’apprentissage progressif et irréversible de l’Etat de droit.
Le parti El Insaf refuse de jouer franc-jeu en déployant le gouvernement sur l’arène électorale et en menaçant les transfuges de sanctions dans une démocratie où le citoyen est libre de voter en faveur de l’élu qu’il veut et dont il est convaincu qu’il est le mieux habilité pour servir l’intérêt général ; ceux du parti au pouvoir étant plutôt, selon l’expérience politique mauritanienne, des affairistes.
En recourant à ce chantage politique contre ses frondeurs qui se comptent par dizaines, Insaf au pouvoir se mue en parti-Etat, en parti se prêtant au terrorisme politique en instrumentalisant la chose publique qui est le bien de toutes les forces politiques du pays tant de la Majorité que de l’opposition.
Cette conspiration manigancée par Insaf contre la démocratie et l’Etat de droit trouve toute son illustration dans le communiqué de rappel et de mise en garde suivant publié hier lundi 17 avril courant, après avoir réalisé les faibles chances de ses jokers lancés dans la compétition électorale d’assurer son plébiscite dans les scrutins du 13 mai prochain.
« A la veille de l’expiration des délais d’examen des listes des candidats, le Parti Insaf rappelle, avec fermeté, à tous ses acteurs politiques candidats en dehors de ses rangs, sans coordination préalable du parti avec les autres partis, ainsi qu’à ceux qui se tiennent derrière ou soutiennent des candidatures extérieures à Insaf, que l’engagement partisan qui constituait un slogan important de sa saison politique est non négociable.
Le parti attire l’attention de tous sur le fait que toute persistance dans la candidature, l’investiture, ou le soutien de listes extérieures au parti, sans coordination préalable, entraînera inévitablement l’application de l’intérêt du parti, en termes de procédures garantissant la cohésion de ses bases, fortifiant et consolidant ses acquis électoraux, et consacrant la conformité à ses statuts, aux règlements et de son action.
Réagissant à ces menaces, l’ancien chef de la diplomatie mauritanienne, ex président de la CENI et homme politique Mohamed Vall Ould Bellal a qualifié ce chantage d’humiliation faite aux partis.
Tous les partis majoritaires soutiennent le programme du président Mohamed Weld El Ghazouani et constituent un point de chute, dès lors où certains partis ne siéent pas à leurs partisans, a-t-il dit.
« Ce que vous avez fait est une bonne action », faisant référence à la candidature de frondeurs d’Insaf au pouvoir sous la houlette d’autres partis de la majorité.
Par Oumoulbenina Mint Bamba
Source: Senalioune