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Mauritanie : La Cour des Comptes réaffirme son indépendance et son engagement pour la transparence

Le président de la Cour des Comptes, Hmeyda Ahmed, a présenté à Nouakchott le rapport général annuel 2022-2023, soulignant l’indépendance de l’institution et son rôle central dans la transparence de la gestion publique.

Nouakchott, 13 octobre (AMI / Rapide info)
La Cour des Comptes de Mauritanie exerce désormais « ses fonctions et ses pouvoirs en toute liberté, sans ingérence de quelque partie que ce soit », a affirmé lundi son président, Hmeyda Ahmed, lors d’une conférence de presse à Nouakchott consacrée à la publication du rapport général annuel 2022-2023.

Le président de la Cour a salué une « ouverture sans précédent » marquée par la publication régulière, depuis cinq ans, des rapports annuels de l’institution. Il a souligné que cette dynamique « s’inscrit dans la volonté des plus hautes autorités de consolider la transparence et la reddition de comptes ».

« La loi à elle seule ne suffit pas à garantir l’indépendance de la Cour ; elle requiert aussi une volonté politique forte », a-t-il déclaré, ajoutant que « grâce à cette confiance, la Cour peut aujourd’hui exercer ses missions en toute liberté et sans ingérence ».

Conformément à la loi organique n°2018-032, la Cour des Comptes agit dans les domaines de l’audit, de l’évaluation et du conseil, avec pour objectif la protection des deniers publics, l’amélioration des méthodes de gestion et l’évaluation des politiques publiques.

M. Ahmed a rappelé que la Cour est également une juridiction financière, disposant du pouvoir de sanctionner les fautes de gestion, d’imposer des amendes et de transmettre à la justice les cas de fraude ou de détournement avérés. Ces procédures, a-t-il précisé, « sont conduites dans le respect du contradictoire et du droit à la défense ».

Le rapport 2022-2023, fruit d’un travail collectif mené sur plus d’une année, s’appuie sur des vérifications, des audits financiers et des entretiens réalisés au sein des ministères, entreprises publiques et collectivités locales.
Chaque observation a été confrontée aux réponses des administrations concernées avant validation en chambre de conseil.

Selon M. Ahmed, aucun cas de fraude ou de détournement de fonds n’a été constaté. Les observations relèvent surtout « des erreurs administratives, des dysfonctionnements ou des irrégularités procédurales appelant des corrections ».

Il a insisté sur le fait que l’objectif du rapport « n’est pas de stigmatiser, mais d’améliorer la gestion publique et d’encourager un débat constructif sur les moyens de renforcer la transparence ».Enfin, il a mis en garde contre toute utilisation du rapport « à des fins politiques ou partisanes ».

Rapide info / Ahmed Ould Bettar

Source : Conférence de presse de la Cour des Comptes – Nouakchott

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