La Corée du Sud s’enfonce dans la crise politique : l’arrestation du président empêchée par ses gardes du corps
La Corée du Sud s’enfonce dans la crise politique : l’arrestation du président empêchée par ses gardes du corps
Les enquêteurs ont annoncé avoir suspendu l’opération lancée pour arrêter le président déchu Yoon Suk Yeol dans sa résidence de Séoul, après une confrontation entre la police et ses gardes du corps.
La Corée du Sud s’enfonce davantage dans la confusion politique et judiciaire, après le coup de tonnerre provoqué par le président Yoon Suk Yeol lors de sa tentative manquée, au début du mois de décembre 2024, d’imposer la loi martiale dans le pays.
Après avoir dépêché, dans la matinée du vendredi 2 janvier, une équipe pour mettre à exécution le mandat d’arrêt émis contre M. Yoon, les enquêteurs, empêchés de parvenir à leurs fins par ses gardes du corps, ont annoncé, après plus de cinq heures de tensions, suspendre l’opération lancée dans sa résidence de Séoul.
« En ce qui concerne l’exécution du mandat d’arrêt aujourd’hui, il a été déterminé qu’elle était matériellement impossible en raison de l’impasse persistante. Les inquiétudes pour la sécurité du personnel sur place ont conduit à la décision d’interrompre l’exécution », a ainsi déclaré dans un communiqué le bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), chargé de centraliser l’investigation pour « rébellion » contre le chef de l’Etat, qui avait auparavant ignoré trois citations à comparaître pour être interrogé.
Arrivée à bord de cinq voitures, dont le trajet a été suivi en direct depuis l’aube par les télévisions sud-coréennes, une équipe du service anticorruption a été apparemment bloquée un long moment par un minibus garé en travers de l’entrée de la maison de M. Yoon. Elle est finalement parvenue à entrer dans la résidence, mais, selon les médias sud-coréens, un face-à-face tendu a eu lieu entre les policiers venus arrêter M. Yoon et les gardes du corps du président, cloîtré dans sa maison dans les hauteurs du quartier chic de Hannam.
avec AFP
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