La Commission d’enquête parlementaire convoquerait sous peu l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz

   La Commission d’enquête parlementaire sur d’éventuels cas de corruption au cours de la dernière décennie a indiqué qu’elle convoquerait sous peu l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz pour témoigner.

   Le porte-parole de cet organe, Lemrabot Ould Bennahi, a annoncé que Mohamed Ould Abdel Aziz «sera cité, étant donné qu’il était responsable de ce pays depuis une dizaine d’années », comme le rapporte Radio France Internationale.

  « C’est la commission qui jugera le moment de sa convocation. C’est un travail parlementaire « , a-t-il défendu, avant d’ajouter que l’organisme dispose déjà « de beaucoup d’informations » sur les cas qu’il analyse.

   La commission doit clore ses travaux dans un délai de deux mois et Lemrabot Ould Bennahi a souligné dans une déclaration à RFI que la commission estime qu’elle pourra les achever à temps.

Une belle dame suspectée à tort ou à raison dans le cadre d’une affaire de corruption

   Au cours de la journée, la commission a convoqué Ghlana Mint El Gharabi, une belle dame suspectée à tort ou à raison dans le cadre d’une affaire de corruption liée à la faillite de la Sonimex.

Ghlana Mint El Gharabi est appelée à comparaître pour son rôle dans un accord qui impliquait la vente de la société à un homme d’affaires saoudien, quelques jours après que le parlement ait élargi les pouvoirs de la commission pour étendre son cadre d’enquête.

   La commission, qui a commencé ses travaux le 15 février, avait initialement reçu l’autorisation d’analyser la gestion de la SNIM et la Somelec.

La Commission ne peut pas émettre des évictions

   La commission d’enquête, dont la création a été approuvée par le Parlement, pour rappel fin janvier, ne pourra pas prononcer de condamnation, même si elle pourra recommander l’ouverture d’une procédure judiciaire.

   Mohamed Ould Abdel Aziz, qui est entré à la présidence mauritanienne après avoir remporté les élections de 2009 – un an après avoir dirigé un coup d’État et présidé le Conseil supérieur d’État pendant une période de transition, a quitté ses fonctions l’an dernier.

   Le président jusque-là remplacé par Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, connu sous le nom d’ Ould Ghazouani, ministre de la Défense du pays, qui s’est rendu aux urnes en tant que «  dauphin  » de Mohamed Ould Abdel Aziz lequel avait déjà atteint la limite de deux mandats.

   La Mauritanie a ainsi achevé une autre expérience de transition démocratique. Mais, le pays fait face à une situation économique difficile, exacerbée par le manque de terres arables, les diarrhées, la malnutrition et la corruption sous toutes ses formes.

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