La chasse aux oiseaux | Ahmed Ould Saleck

Enfants à Nouakchott les années 70, une de nos activités de prédilection était la chasse aux oiseaux. Armés de nos « mbok » en bandoulière (lance-pierre), les poches pleines de pierre de ballast, nous ecumions ce qui était pour nous la forêt royale de Fontainebleau.
Une zone allant de l´espace vert entre l´ecole annexe (plus tard ecole 8) et la présidence, puis remontant vers l´ilot V et O, et finissant derrière l´hopital national, en passant par les ambassades et l´ilot k. Ici gare aux chiens mechants, qui gardaient les maisons des expatriés qui avaient jeté leur dévolu sur ce quartier.
Gare aussi au redoutable garde forestier CHOUIEDAH (Allah yarehmou), chargé de veiller à la préservation des arbres, dont Nouakchott c´était doté à profusion ces années là. Quand la pioche était bonne on pouvait revenir heureux avec une « Baadeu Oum Gladeu », Une « Belette », ou une « Thioblette ». Des noms d´oiseaux dont on ignorait l´origine, mais dont on ne se privait pas d´affubler l´un d´entre nous. « Thioblette » notamment était un sobriquet très en vogue pour désigner le gringalet de la bande 😀

Ahmed Ould Saleck

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