La carte de réfugié mauritanien se vendait à Dakar.
La carte de réfugié mauritanien se vendait à Dakar.
Les événements de 89 et les déportations qui ont suivi ont offert une opportunité inespérée à des centaines d’Ouest-Africains cherchant une terre d’asile. Ainsi, des fonctionnaires corrompus du HCR ont offert la carte de réfugié mauritanien à ceux qui en voulaient, moyennant un bakchich.
Quel était leur nombre exact et où s’étaient-ils établis en Europe et aux États-Unis ?
On ne le saura jamais, tout comme on ne pourra jamais évoquer la migration massive en provenance du Sénégal et des pays de l’Afrique de l’Ouest qui a eu lieu pendant les décennies précédant le recensement biométrique.
La raison en est que les nationalistes pulaars imposent un diktat à l’élite politique maure, qui ne supporte pas d’être soupçonnée de chauvinisme et de racisme. Et les fanatiques poulo-toucouleurs l’ont compris. Ils sont à l’offensive depuis les années 60, pendant que leurs compatriotes maures ne prennent jamais le risque de leur faire la leçon.
Cela dit, il est tout à fait logique que les usurpateurs de cartes de réfugiés mauritaniens soient actuellement en demande de documents d’État civil, s’ils n’étaient pas déjà rentrés dans le cadre des rapatriements organisés par les autorités nationales.
Quoiqu’il en soi, les irrédentistes foutanké soutiennent que la population de la rive gauche du fleuve Sénégal est mauritanienne. Ils ont toujours suivi cette politique, car la démographie est d’une importance capitale pour eux, afin de se revendiquer majoritaires et évincer les Maures.
Les Maures, quant à eux, laissent faire. Ils préfèrent tout perdre plutôt que d’être accusés de discrimination raciale.
Ici, on peut bien voir :
– des sites électroniques et des forums de discussions où l’on incite ouvertement à la haine anti-maure, et ça passe ;
– des traîtres à la nation se pavaner, constituer des partis politiques et se porter candidats à des postes électifs, et c’est anodin ;
– des députés se rendre en Europe, insulter la Mauritanie, la traiter d’État raciste, et tout va très bien ;
– surdimensionner et claironner les injustices subies par les Pulaars, et ignorer tout le tort que ces ethnicistes fanatiques causent à la République.
Pourtant, ce n’est ni le terrorisme au Sahel, ni l’injustice au niveau nationale qui compromettent la stabilité et l’intégrité territoriale de la Mauritanie, mais bel et bien le fanatisme poulo-toucouleur qui sévit dans la sous-région.
Ely Ould Sneiba
