Kiffa : quand El Insaf et le gouvernement préparent la rentrée politique autour du lait caillé
À Kiffa, le président du parti El Insaf et le porte-parole du gouvernement entament une « cure » de lait caillé pour préparer la rentrée politique. Entre humour, traditions et réflexion sur la vie quotidienne, récit d’un moment aussi savoureux que symbolique.
À Kiffa, loin des palais et des bureaux climatisés, la rentrée politique se prépare autrement : autour de calebasses de lait caillé, partagées dans une ambiance conviviale. Le président du parti El Insaf, Sid’Ahmed Ould Mohamed, et le porte-parole du gouvernement, Houssein Ould Meddou, donnent le ton…
Kiffa, entre calebasses et calculs politiques
La scène est à la fois simple et singulière : un tapis étendu, des hommes en boubou traditionnel, et devant eux, de larges calebasses de lait caillé. Ce n’est pas un mariage ni une fête de village, mais bien une sorte de « pré-séminaire politique » version sahélienne. Sid’Ahmed Ould Mohamed et Houssein Ould Meddou, figures centrales de la majorité, ont choisi Kiffa comme escale pour une courte période de « gavage », histoire de refaire le plein avant la reprise des débats.
Ici, la politique se conjugue avec la convivialité. Les calebasses circulent, les sourires s’échangent. Pas de discours fleuve ni de programme officiel, seulement le langage universel du partage. C’est presque une métaphore : avant de nourrir les débats, il faut nourrir les hommes.
Une rentrée pas comme les autres
On pourrait sourire de cette manière insolite de « préparer » la rentrée politique. Mais dans un pays où les grandes orientations s’ébauchent souvent autour d’un thé, et où les palabres se tissent sous la tente, la scène prend tout son sens.
Car ce qui se joue à Kiffa dépasse le simple repas. Il y a là une manière de rappeler que la politique n’est pas qu’affaire de calculs froids, mais aussi de chaleur humaine, de gestes simples et de traditions qui rapprochent.
Entre humour et espoir
Cette parenthèse gourmande livre un enseignement discret : les solutions aux grands défis peuvent naître dans les instants les plus ordinaires. Peut-être qu’entre deux gorgées de lait caillé, une idée brillante a traversé l’esprit de l’un ou de l’autre. Qui sait ?
En attendant, cette « cure » mauritanienne nous rappelle que dans un pays de contrastes et de défis, il n’est jamais inutile d’aborder la politique le ventre plein et le cœur léger. Car au fond, la fraîcheur d’une calebasse partagée ressemble beaucoup… à l’espoir.
Ahmed Ould Bettar
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