Mauritanie

Kaedi : le prosopis et les dépôts d’ordures : une menace écologique !

Une personne se tient debout au milieu dun grand tas dordures, tenant un sac et un outil. La zone est remplie de différents types de déchets, notamment du plastique et du papier. Larrière-plan montre un ciel brumeux et une route.Kaedi : le prosopis et les dépôts d’ordures : une menace écologique !
Les riverains de la plaine de Wandama de Kaedi s’inquiètent de la prolifération des prosopis qui envahissent de plus en plus cette zone. En effet, la plaine de Wandama se situe au sud-ouest du stade de Kaedi et revêtait un grand intérêt pour les agriculteurs et éleveurs de Kaédi, Bélinabé, Pempédiel… Mais aujourd’hui, cette zone agro-pastorale est presque à l’abandon du fait de l’envahissement de l’e l’espace par les prosopis qui s’échelonnent à perte de vue. Un éleveur contacté sur place nous dit : « cette plante, bien qu’utile pour son bois de chauffe, est un danger pour notre écosystème. Elle produit une graine indigeste et non-assimilable pour nos animaux et une fois rejetée dans la nature, cette graine repousse à la faveur des pluies. Les fruits du prosopis sont rarement broutées par nos ovins, caprins, camelins et bovins bien que nos arsins en raffolent. Le grand danger est que cette variété de prosopis que nous avons ici rampe et occupe beaucoup d’espace. Nos acacias, nos jujubiers, et autres pommiers de Sodome ont tous disparus du fait du prosopis qui pompe la nappe phréatique nous dit-il ! ».
Face à ce désastre écologique, les tricycles déversent des tonnes d’ordures ramassées dans la ville de Kaédi. Le grand sinistre est que les ordures proviennent en majorité des centres médicaux. Et comme un malheur ne vient jamais seul et la nature ayant horreur du vide, les immenses étendues de prosopis sont écumées par des chiens errants, des chacals, des phacochères et des badauds…Et ceci constitue une insalubrité publique !
Face à une menace écologique d’une grande ampleur posée par le prosopis, la direction de l’environnement au niveau régional doit appuyer les populations dans sa lutte contre cette plante envahissante aux fins de préserver notre écosystème d’une part et interdire aux conducteurs de tricycles de verser les ordures dans cette plaine qui se situe à quelques encablures du fleuve !
Ironie du sort, cette plaine de Wandama est aujourd’hui l’unique espace où toutes les équipes de la ville de Kaédi s’entraînent dans un milieu plein d’immondices….

Yahya Niane pour Rapideinfo

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