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Kaédi – Dar Salam et le carrefour CSA : trois décennies d’inondations, un pont s’impose

Chaque hivernage, Dar Salam et le carrefour CSA à Kaédi s’enfoncent sous les eaux. Une solution durable s’impose : pont multicellulaire et radier.

Kaédi : Dar Salam et le carrefour CSA, trente ans d’inondations qui appellent enfin une solution durable

À Kaédi, l’hivernage n’a jamais été une saison de réjouissance pour les habitants du quartier Dar Salam et ceux de Wandama CSA. Chaque pluie, si attendue pour la vie agricole, se transforme ici en cauchemar collectif. Les eaux de ruissellement, charriant déchets et dangers sanitaires, transforment les ruelles en mares stagnantes, avec leur lot d’inconfort et de risques.

Depuis plus de trente ans, le scénario se répète : le carrefour CSA, situé non loin de l’hôtel Faboly, devient un bassin improvisé. Un « détail technique » oublié au moment des grands travaux routiers des années 1990 sur l’axe Kaédi-Boghé est devenu, au fil du temps, un problème structurel aux conséquences sociales et environnementales.

Une urgence technique connue mais ignorée

« Il faut impérativement un pont multicellulaire dans ce carrefour, ainsi qu’un autre pont ou radier dans une zone stratégique. Ces aménagements permettraient de drainer rapidement les eaux vers la cuvette de Lérendou, qui se déverse naturellement dans le fleuve Sénégal », explique un ingénieur chevronné, familier des lieux et des réalités hydrologiques de la ville.

En d’autres termes, la solution existe, claire, techniquement viable et relativement simple à concevoir. Mais elle tarde à être mise en œuvre.

Quand l’urbanisation aggrave le phénomène

Une part du problème réside également dans l’urbanisation anarchique, qui a bouleversé les anciens parcours des affluents du fleuve Sénégal. Faute de planification, les eaux, privées de leurs exutoires naturels, se concentrent désormais dans des zones urbaines vulnérables.

Résultat : Dar Salam et le CSA, déjà exposés par leur position géographique, se retrouvent chaque hivernage en première ligne.

Des habitants à bout de patience

Pour les riverains, cette situation chronique est devenue insupportable. Les déplacements s’interrompent, les activités commerciales se paralysent, et les risques sanitaires — du paludisme aux maladies hydriques — s’accroissent. Plus qu’un problème technique, il s’agit d’une question de dignité et de sécurité publique.

Un appel aux décideurs

À l’heure où Kaédi ambitionne de renforcer son rôle de capitale régionale du Gorgol, le sort de Dar Salam et du CSA doit interpeller les autorités locales et nationales. Investir dans un pont multicellulaire et un radier n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale pour libérer des milliers de citoyens d’une entrave saisonnière qui perdure depuis trois décennies.

La pluie, source de vie, ne devrait plus rimer ici avec désolation. Kaédi mérite mieux que de patauger dans l’oubli.

Source: Rapide info Kaédi

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