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Kadiata Malick DIALLO, députée à l’Assemblée Nationale

Kadiata Malick DIALLO, députée à l’Assemblée Nationale.
Khalilou DEDDÉ, député à l’Assemblée Nationale, a publié un texte titré: Le groupe parlementaire UFP/RFD: Un exemple d’opposition démocratique digne de respect.

Par cette introduction malicieuse, Il pense pouvoir se réfugier derrière le prestige du groupe pour faire avaler les contre-vérités et autres divagations dont son texte est truffé de bout en bout. Mais au-delà des prestations du groupe parlementaire en tant que tel, l’opinion sait également ceux et celles qui incarnaient le plus, cette belle image. Khalilou aussi le sait.

Khalilou trouve « curieux » que je dépose ma démission écrite du groupe parlementaire UFP/RFD, sans présenter d’arguments ». Je me demande si c’est par hypocrisie qu’il feint d’ignorer les raisons de ma démission ou par méconnaissance du règlement de l’Assemblée qui demande au démissionnaire d’un groupe parlementaire de le notifier simplement par écrit en y apposant sa signature.

Khalilou cherche des arguments qui justifient ma décision, il n’a peut-être pas pris la peine de lire la publication que j’ai adressée à l’opinion. Ce qui pourrait expliquer ses affirmations hasardeuses et peu inspirées. C’est plutôt sa sortie divertissante qui paraît curieuse.

Oui Khalilou, je continuerai bel et bien de siéger à l’Assemblée nationale et, comme d’habitude, je saurai comment et de quelle manière m’y prendre. Les règles qui régissent le fonctionnement de cette Chambre sont claires. Je m’y conformerai.

Quelle est cette logique de Khalilou qui voudrait que je démissionne d’abord de l’Ufp? Comme lui, j’ai été élue et bien élue députée par le peuple, sous les couleurs de ce parti. Pourquoi

Khalilou campe sur cette position permanente qui l’etouffe tant, espérant encore, au crépuscule d’une législature qui s’achève, ce qu’il n’a pu obtenir depuis plusieurs années? Obsédé, colérique et sans retenue, il en perd le sommeil et la raison. Il sait pourtant que mes amis et moi, en toute conscience, pour contourner tous les pièges qui nous étaient tendus, nous sommes vaillamment battus pour conserver le poste de député acquis de haute lutte, un mandat que lui et son groupe tenaient à m’arracher. En vain.

Au lieu d’insulter, d’insinuer, de calomnier, et pour éclairer l’opinion, comme il le prétend, Khalilou aurait dû réfuter, arguments à l’appui, les faits retracés dans le fil des événements que j’ai présentés dans ma déclaration. Lui ne  » voit aucun intérêt à retracer ici le parcours du groupe… » C’est connu, dit-il. Je comprends parfaitement pourquoi il préfère botter à la touche et opter pour la divagation où les contre-vérités se mêlent à la déformation du réel. En même temps, au lieu de s’en tenir au sujet du jour lié à la situation du groupe parlementaire UFP-RFD, il choisit d’égarer l’opinion en ressassant quelques séquences de la crise de l’UFP, poussant le comique jusqu’à m’accuser d’avoir « boudé » un congrès, illégal dans sa conception, son organisation, ses textes, ses nouvelles instances et tout ce qui en est issu. Dans quel but?

Quand Khalilou affirme que je cherche à me justifier en voulant me blanchir et faire porter, à mon habitude, la responsabilité de mon « errement » à la direction du parti, ça me fait sourire. Quel chapeau devrais- je chercher à faire porter par la direction du parti? C’est à vous, mes collègues députés UFP que je fais porter le chapeau de ces injustices. À Khalilou de démontrer que c’est vrai ou faux et en quoi. Quelqu’un de son groupe reconnaît au moins la véracité de ce que j’avance. Il le dit en ces termes: les anciens camarades de Kadiata ont agi ainsi parce qu’elle avait des démêlés avec l’Ufp. Clair. Si ce n’est pas un règlement de compte, inutile et improductif, ça y ressemble en tout cas.

En m’accusant d’être au groupe parlementaire  » par le faux et l’usage du faux », diffamation grave, je m’interroge sur ce que Khalilou entend par là. Par contre, l’usurpation réelle de sa candidature à lui, du poste de député au détriment de feu Moustapha BEDREDDINE, poignardé dans le dos alors qu’il était soutenu par les 2/3 de la Fédération de Nouakchott, devrait sans cesse hanter son sommeil. C’est peut-être ça aussi qui explique ses élucubrations et le style qu’il adopte depuis quelque temps par cette attitude d’arrogance teintée d’un mépris qui frise la haine et l’envie. Troublant.

Khalilou, qui ne se gêne pas de monopoliser avec Mohamed Maouloud, tous les postes du groupe revenant à l’UFP, a le toupet et la mauvaise foi de se demander « comment puis-je justifier de soumettre le groupe parlementaire au chantage? » Et, assène-t-il,  » cynique, pour une histoire de poste. Le croit-il vraiment? Non. C’est toujours par désir de faire mal et de s’en délecter. Eux, qui, froidement et sans gêne, sont capables de me malmener pendant des années, poussent leur cynisme au point de me demander de me taire, de renoncer à mes droits et me plier à leur diktat.

Faisant fi du respect du genre, de la tolérance, d’une galanterie bien de chez nous, du savoir-vivre et de la tolérance, d’un minimum d’ouverture pour briser éventuellement la glace et scruter des horizons meilleurs pour un combat commun au service de la Mauritanie, ignorant superbement tout ce que j’ai enduré, stoïque et désireuse de faciliter le fonctionnement d’un groupe dont je mesurais la fragilité, Khalilou et Mohamed ont choisi la fermeture et l’hostilité à mon égard.

Non Khalilou, je ne confisque rien du tout. Le siège de députée me revient de droit, je crois le mériter à tous points de vue. En m’accusant sans cesse de vouloir casser un parti auquel j’ai consacré l’essentiel de ma vie, de provoquer la mort d’un groupe parlementaire, pour une histoire de poste, groupe que j’ai contribué à mettre sur pied et à se maintenir jusqu’à ce jour, Khalilou DEDDÉ est allé trop loin dans la calomnie et la mesquinerie. Pour quel objectif et pour servir qui et quoi? À lui de l’expliquer. Il doit s’efforcer pour se ressaisir tant que c’est encore possible.

La députée Kadiata Malick Diallo

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