ITIE: discours du Premier ministre, M. Mohamed Bilal Messoud
ITIE: discours du Premier ministre, M. Mohamed Bilal Messoud.
Permettez-moi tout d’abord de vous remercier cher frère Monsieur le Premier Ministre pour votre hospitalité généreuse et de remercier également Mme Helen CLARK, Présidente de l’Initiative de la Transparence Internationale dans les Industries Extractives (ITIE).
C’est un honneur et un plaisir d’être avec vous aujourd’hui pour célébrer ensemble le XXème anniversaire de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives.
Excellence, Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs
Cette conférence qui se tient sous le thème de la « transparence dans un monde en transition » vise avant tout à célébrer les avancées en matière de transparence dans la gestion des ressources naturelles, à faire le point sur les acquis enregistrés mais aussi, à réfléchir sur le rôle que pourra jouer l’ITIE dans un contexte marqué par les profondes mutations en cours dans les secteurs de l’Energie et des Mines.
C’est le moment pour nous tous, pays membres de l’ITIE, de nous féliciter des progrès exceptionnels enregistrés par l’initiative dans la promotion et la mise en œuvre de la transparence dans la gestion des industries extractives dans les pays en voie de développement.
La norme ITIE en matière de transparence des industries extractives est devenue aujourd’hui une référence à la fois nationale et mondiale, pour les Gouvernements, les entreprises internationales, le secteur public, le secteur privé et la société civile.
Les processus de collecte, de validation et de divulgation des données, impliquant toutes les parties prenantes, constituent désormais une contribution importante aux débats nationaux sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.
Plusieurs études ont montré que l’exigence de transparence initiée par l’ITIE contribue à améliorer les retombées financières et économiques du secteur pour les pays d’accueil des investissements ainsi que pour leurs citoyens.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Le secteur extractif, pétrole, gaz et mines, tient une place importante dans l’économie de la Mauritanie et cette place est destinée à se renforcer à court et moyen terme avec les projets en cours ou prévus dans les prochaines années.
C’est pourquoi nous sommes résolument engagés à mettre en œuvre la norme ITIE dans son esprit autant que dans sa lettre.
En dépit des contraintes liées aux capacités nationales et parfois aux législations ou aux règlementations devenues inadaptées, nous avons enregistré des progrès importants et reconnus dans cette mise en œuvre.
Je citerai notamment :
1) La mise en place d’un cadre juridique approprié, avec la création d’une base de données opérationnelle et d’un entrepôt ouvert permettant un accès égal de toutes les parties prenantes aux données et aux informations disponibles, sur les ressources et les revenus générés par les industries extractives.
2) L’introduction en février 2023 des modifications importantes dans le décret des Titres miniers qui imposent des critères d’éligibilité stricts ainsi que l’obligation de renseigner et signer le formulaire ITIE relatif à la propriété réelle et aux personnes politiquement exposées.
Aussi nous nous félicitons de la qualité de notre dialogue avec l’ITIE et nous sommes plus que jamais déterminés à être parmi les pays pionniers pour l’adoption et la mise en œuvre effective des normes et bonnes pratiques sanctionnées par l’ITIE.
Nous continuerons également à travailler pour assurer, en tout temps, une exploitation de nos ressources naturelles respectueuse de l’environnement et un développement durable responsable de nos ressources naturelles.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
La Mauritanie dispose d’un énorme potentiel dans le domaine des énergies renouvelables estimé par l’IRENA à plus de 4 000 gigawatts dont 500 GW peuvent être développés immédiatement tout en respectant les normes environnementales les plus strictes.
Le Nord-Ouest de la Mauritanie dispose du potentiel le plus élevé pour la production continue d’énergie renouvelable, ce qui fait de cette zone un lieu idéal pour la production de l’hydrogène vert.
Grâce à ces importantes ressources minières et d’Energie renouvelables notre ambition est de faire de mon pays un hub d’Energie à bas carbone et de minerais verts.
Aussi nous avons signé des mémorandums d’ententes avec quatre grands partenaires pour la production à grande échelle de l’hydrogène vert avant la fin de la décennie et le dialogue est en cours pour la production de l’acier vert.
C’est pourquoi, il faut créer un environnement attractif pour l’investissement privé massif requis pour le développement du secteur des énergies renouvelables.
Pour cela nous avons engagé avec le soutien de nos partenaires au développement, le processus de formulation du premier code de l’hydrogène, qui fixera les règles d’accès aux permis de l’hydrogène et le partage des bénéfices entre les investisseurs et l’Etat.
Aussi, dans ce cadre, le département en charge de l’Energie a initié le dialogue avec les équipes de l’ITIE autour de la transition énergétique et nous serons heureux de participer à l’élaboration des normes dans ce domaine.
Je ne pourrai achever cette allocution sans souligner la profondeur des relations de fraternité et d’amitié qui lient la Mauritanie et le Sénégal qui ont permis de réaliser des avancées énormes dans différents domaines, notamment, la pêche, l’élevage et plus récemment le pétrole et le gaz, grâce à la volonté clairvoyante et à la sagesse de leurs Excellences, les deux Présidents M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et M. Macky Sall.
Pour finir, j’aimerais encore une fois remercier mon frère le Premier ministre de la République du Sénégal M. Amadou Bâ, le gouvernement et le peuple sénégalais pour leur accueil et pour l’organisation de cette conférence
je vous remercie