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Italie : le président dissout le Parlement après démission de Draghi

Italie : le président dissout le Parlement après la démission de Mario Draghi

Cette décision fait suite à la défection, mercredi, de trois partis de la coalition gouvernementale. Cette situation a, selon Sergio Mattarella, montré l’absence de « soutien parlementaire au gouvernement et l’absence de perspectives pour donner naissance à une nouvelle majorité ».

Le président italien, Sergio Mattarella, a annoncé jeudi 21 juillet la dissolution du Sénat et de la Chambre des députés, ce qui provoque automatiquement la tenue d’élections anticipées dès cet automne. « La situation politique a conduit à cette décision », a déclaré le président lors d’une allocution télévisée, en référence à la démission du premier ministre, Mario Draghi, après la défection mercredi de trois partis importants de sa coalition lors d’un vote de confiance au Sénat.

« La discussion, le vote et les modalités dans lesquelles ce vote a été exprimé hier au Sénat » ont démontré l’absence de « soutien parlementaire au gouvernement et l’absence de perspectives pour donner naissance à une nouvelle majorité », a-t-il expliqué. « Cette condition a rendu inévitable la dissolution anticipée du Parlement », qui « est toujours la dernière option », a-t-il ajouté.

Après sa démission refusée par le président la semaine dernière, le premier ministre italien s’était dit prêt à rester en poste si sa coalition parvenait à se ressouder. Mais Forza Italia, la Ligue et le Mouvement 5 étoiles ont annoncé mercredi leur non-participation au vote de confiance, des défections qui ont logiquement conduit à la démission de M. Draghi.

La coalition entre Forza Italia, Fratelli d’Italia et la Ligue favorite

Ces élections législatives pour renouveler le Sénat et la Chambre des députés auront lieu le 25 septembre, selon des sources gouvernementales. L’archi-favori du scrutin à venir est la coalition dite « de centre droit », qui réunit Forza Italia, le parti de droite de Silvio Berlusconi, et l’extrême droite représentée par la Ligue, du tribun populiste antimigrants Matteo Salvini, et Fratelli d’Italia.

Ce dernier, parti post-fasciste présidé par Giorgia Meloni, est donné en tête dans les intentions de vote, à près de 24 %, devant le Parti démocrate (22 %) et la Ligue (14 %), selon un sondage de l’institut SWG réalisé le 18 juillet. Forza Italia recueillerait 7,4 % des voix et le Mouvement 5 étoiles (M5S) 11,2 %.

« Un grand homme d’Etat italien »

Jeudi, Emmanuel Macron a salué l’engagement « sans faille » de Mario Draghi. C’est « un grand homme d’Etat italien », « un partenaire de confiance » et « un ami de la France », a-t-il affirmé dans un communiqué, estimant que le « travail » effectué par M. Draghi « constitue une base très solide, sur laquelle l’Italie pourra s’appuyer dans les mois et années à venir ».

« Au cours de la présidence française » de l’UE au premier semestre 2022, « l’Italie de Mario Draghi aura été un soutien indéfectible pour apporter des réponses européennes à nos défis communs, notamment face à l’agression de l’Ukraine par la Russie », a encore souligné le chef de l’Etat français.

avec Gazette Haiti et AFP

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