Nouakchott : La Première dame inaugure la première édition du Salon de l’or
La Première dame a lancé le premier Salon de l’or à Nouakchott, un événement destiné à structurer la filière aurifère et à soutenir les artisanes. Le directeur de Rapide Info, fidèle à sa tradition de ne pas s’approcher de l’or, a marqué l’événement par son absence.
Salon or
La Première dame, Dr Mariem Mohamed Fadel Dah, a inauguré à Nouakchott la première édition du Salon de l’or, un événement visant à structurer le marché aurifère, soutenir les artisanes et renforcer l’économie nationale.
Nouakchott, — La Première dame de Mauritanie, Dr Mariem Mohamed Vadel Dah, a inauguré jeudi, au Palais international des Congrès “Mokhtar Ould Daddah” à Nouakchott, la première édition du Salon de l’or (Expo Gold Mauritanie), un événement inédit consacré à la promotion de la filière aurifère nationale.
Accompagnée de plusieurs membres du gouvernement, la Première dame a effectué une visite des stands, échangeant avec les exposants et découvrant les créations artisanales ainsi que les offres des professionnels du secteur. Selon les organisateurs, ce salon vise à structurer un marché en pleine expansion, à encourager l’investissement — particulièrement féminin — et à renforcer la contribution du secteur à l’économie nationale.
Dans son discours d’ouverture, la ministre de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille, Saviya Ntahah, a salué « un événement économique majeur » qui intervient à un moment clé pour le développement des industries locales et la valorisation des initiatives portées par les femmes. Elle a souligné que le parrainage de la Première dame constitue « un message clair » en faveur de l’autonomisation féminine et du soutien à la production nationale.
La ministre a rappelé que la démarche s’inscrit dans les orientations du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui fait de l’élargissement de la participation des femmes à l’économie un axe prioritaire. Elle a également mis en avant la montée en compétence des artisanes du secteur, capables selon elle de passer « de l’artisanat traditionnel à une production raffinée à haute valeur ajoutée ».
La présidente du Salon de l’or, Data Tayeb, a pour sa part indiqué que l’initiative répond à la nécessité d’organiser un marché aurifère en pleine mutation. Elle a affirmé que cette première édition constitue « une étape de réforme » visant à instaurer transparence, professionnalisation et attractivité pour les investisseurs. Elle a annoncé que les préparatifs pour la deuxième édition, prévue avec une dimension internationale élargie, sont déjà en cours.
L’assistance a également suivi une présentation sur l’histoire et le potentiel de la filière aurifère en Mauritanie, assurée par Ahmed Taleb Ould Mohamed, conseiller technique au ministère des Mines, qui a rappelé les « avantages comparatifs » du pays dans la région.
Absent de l’événement, le directeur du média Rapide Info a, quant à lui, fait parler de lui… par son absence.
Fidèle à une tradition qu’il revendique depuis des années, il s’abstient soigneusement de s’approcher de l’or — un code personnel mêlant superstition, humour et héritage culturel, selon ses proches.
Dans un pays où les récits populaires prêtent parfois à l’or un pouvoir de distraction, de convoitise ou même de “destin détourné”, certains préfèrent garder leurs distances. Chez lui, la règle est simple : « Je ne porte pas d’or, je ne touche pas à l’or et l’or ne me touche pas », aime-t-il rappeler. Une philosophie qui lui vaut, à chaque salon ou exposition, un clin d’œil complice de ses confrères et une réputation de directeur « incorruptible par nature… ou par prudence mauritanienne ».
Plusieurs membres du gouvernement, des représentants territoriaux et des diplomates accrédités à Nouakchott ont assisté à la cérémonie.
Rédaction Rapide info



