Immigration : Bruxelles veut faciliter les expulsions des personnes en situation irrégulière
Immigration : l’Europe prête à faire du chantage aux visas pour les pays « récalcitrants » au retour des migrants
Immigration : Bruxelles veut faciliter les expulsions des personnes en situation irrégulière
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SERRAGE DE VIS•Un nouveau cadre législatif va être proposé par la Commission européenne pour favoriser les retours des migrants.
Dans tous les 27 pays de l’Union européenne, la question migratoire est au cœur des préoccupations. Alors qu’un sommet en partie consacré à ce brûlant dossier se tient jeudi et vendredi à Bruxelles, la Commission européenne envisage un tour de vis pour durcir les règles et favoriser les expulsions. Dans une lettre aux 27 publiée lundi soir, Ursula von der Leyen dévoile ainsi une nouvelle proposition de législation avec « des obligations claires de coopération pour les personnes renvoyées » et la volonté de « rationaliser efficacement le processus de retour ».
Pour faciliter les retours des personnes en situation irrégulière, Bruxelles propose d’établir une « reconnaissance mutuelle des décisions prises par tel ou tel État membre ». Ce « niveau d’harmonisation et de confiance » doit permettre selon la présidente de la Commission « de s’assurer que les migrants, objets d’une décision de retour dans un pays, ne puissent pas utiliser les lacunes du système pour éviter ce retour ailleurs ».
Durcir l’octroi de visas aux pays récalcitrants
Alors que moins de 20 % des décisions d’expulsion de migrants en situation irrégulière sont suivies d’effet, Ursula von der Leyen promet une coopération renforcée avec les pays tiers concernés, en durcissant par exemple l’octroi de visas à des pays récalcitrants. « L’alignement de la politique des visas s’est avéré être un outil important pour gérer les mouvements irréguliers vers l’UE », souligne-t-elle dans sa lettre, prenant en exemple le Bangladesh ou le Ghana.
La présidente de la Commission suggère également de développer des relations « stratégiques » avec les pays d’origine et de transfert, à l’instar de ce qui a déjà été fait avec la Libye ou la Tunisie. Avec ces pays, l’UE a signé des accords censés freiner les départs de migrants, voire les rapatrier dans leurs pays d’origine.
Selon un premier bilan, ils ont permis de diminuer de 66 % les entrées irrégulières de migrants dans l’Union européenne via la Méditerranée centrale. Malgré cela, les arrivées via la Méditerranée occidentale et l’Atlantique vers l’Espagne ont augmenté fin septembre de 56 % sur un an. Pour freiner ces départs, Ursula von der Leyen préconise donc de renforcer le partenariat de l’UE avec d’autres pays comme la Mauritanie par exemple.
Source: 20 Minutes avec AFP