Ils sont amnésiques, ces ethnicistes !
Ils sont amnésiques, ces ethnicistes !
Les FLAM et le mouvement nationaliste foutanké prétendent être victimes de racisme et de persécution anti-peule. Ils crient à l’acharnement.
Qui s’acharne contre qui ?
Oui, la France, en tant que ‘maître-tailleur’ territorial, avait décidé qu’une partie du Fouta soit mauritanienne. Donc, une source de tension à gauche et à droite du fleuve.
Du côté sénégalais, ce sera l’affaire Mamadou Dia, une lutte ethnique pour le contrôle du pouvoir, vite réglée par le Président Senghor avec l’appui de la France qui tenait à la stabilité du Sénégal.
Du côté mauritanien, la lutte pour le pouvoir prendra une tournure différente. Tour à tour, les Foutankés, soutenus par les Français, vont se battre contre ce qu’ils appellent ‘l’arabisation outrancière’ et ‘l’arabisation exclusive’ de l’État mauritanien.
En effet, ce sont eux qui avaient déclenché les affrontements interethniques meurtriers en 1966.
C’était en vue de la francisation totale et continue du système éducatif. Le document des 19, qui avait ouvert les hostilités, ne demandait même pas l’enseignement des langues africaines.
Qui avait fomenté la tentative manquée de 1987 ?
Des officiers pulaars exaspérés par l’arabisation de l’armée.
Qui était responsable de la crise avec le Sénégalais et de tous les malheurs qu’elle avait provoqués
?
C’était la propagande vénéneuse diffusée par les FLAM, un mouvement raciste anti-arabe, qui avait réveillé la peur au Sénégal. Le Président Abdou Diouf a rapporté dans ses mémoires que d’éminentes personnalités politiques du Fouta l’avaient incité à lancer une guerre contre la Mauritanie.
Qui dirige la diaspora au Sénégal, en Europe et aux États-Unis, engagée dans la lutte contre les Maures ?
Des réfugiés pulaars qui font tout leur possible pour déclencher une guerre civile interethnique en Mauritanie.
De qui sont formées les légions du mouvement IRA ?
La plupart des membres de cette organisation harratine, qui prétend se battre contre l’apartheid en Mauritanie, sont des Peuls et des Toucouleurs.
En somme, la France n’avait pas taillé un État pour les Poulo-Toucouleurs, mais est-ce que les Maures en sont à l’origine ?
Est-ce que la Mauritanie devrait enseigner et officialiser le peul, le soninké et le wolof, alors qu’aucun État négro-africain n’est disposé à le faire ?
Doit-elle mettre en place un partage institutionnalisé du pouvoir entre ses différentes ethnies, alors qu’aucun État négro-africain ne l’inclut dans sa Constitution ?
À l’impossible, nul n’est tenu.
Ely Ould Sneiba