« Il n’y a aucune diffamation dans les propos de Birame »

« Il n’y a aucune diffamation dans les propos de Birame »
Je voudrais soulever certains points à propos de la plainte de l’UFP contre le député et président Birame Dah Abeid. D’abord il n’y a aucune diffamation dans les propos de Birame quand il dit que l’UFP à reçu une enveloppe financière de la part de l’homme d’affaires Ould Bouamatou lors de la campagne présidentielle de 2019. Le président du parti UFP Mohamed Ould Maouloud aurait lui-même reconnu ce fait. Donc, où est la diffamation ? Qu’il ait reconnu, selon certaines sources, n’avoir reçu que 50 millions au lieu de 500 millions ne change rien à la donne.
L’autre élément qui pousse à des suspicions de coup monté par le système pour avoir la mainmise sur Birame, avec l’aide consciente ou inconsciente des dirigeants de L’UFP, c’est la célérité avec laquelle la plainte a été traitée. En moins d’une semaine, le Ministre de la justice demande au bureau de l’assemblée nationale composée de 9 membres du parti au pouvoir sur les 11 qui le composent la levée de l’immunité du député Biram Dah Abeid . Et cette opération quoique normalement complexe et qui demande mille réflexions, ne prit qu’une heure.
Une célérité qui est tout sauf le caractère de notre justice. Combien de plaintes non traitées dorment dans ses tiroirs depuis des lustres et d’autres même ignorées comme les nombreuses plaintes déposées par la présidente de L’AFCF, Aminetou mint Mokhtar contre le charlatan Yehdhih Ould Dahi ? Tout le monde sait la lenteur habituelle des procédures au niveau de la justice. Depuis combien de temps le crime de Souvi Ould Cheine dans les locaux du commissariat de Dar Naim traîne sans que les auteurs fu crimes ne soient traduits.
Ce qui est regrettable dans toute cette histoire c’est la destruction méthodique du pays par les deux hommes forts du système, le ministre de l’Intérieur et le ministre de la justice auxquels il faut ajouter le général président de l’assemblée Nationale. Ce trio infernal est en train de démolir les institutions de la République. Ils sont derrière la fin de l’état de droit et l’émergence de la République tribale, celle de l’emprisonnement des consciences, du recul des libertés publiques, la République des detourneurs des ressources publiques, de la promotion des médiocres, des manants et des gordjiguen.
Cheikh Haidara



