« Hé… les frères… les sœurs… écoutez un peu. »
« Hé… les frères… les sœurs… écoutez un peu. »
Les frères…
Ouais… je sais… vous allez dire : encore un qui parle, encore un qui fait le malin… Mais faut qu’on se dise les choses. Entre nous. Les yeux dans les yeux. Parce que là… wallah… ça commence à puer.
Regardez autour de vous… non, vraiment… regardez. Les rues pleines de poussière… les poubelles qui débordent… les mêmes discours qui tournent à la télé… et nous ? On fait quoi ? On rigole. On s’occupe. On attend… toujours on attend… comme si un miracle allait tomber du ciel.
Ah… vous aimez bien parler politique, hein ? Assis au coin, avec le verre de thé… « Moi si j’étais président… moi je ferais ci, ça… » — mais quand vient le moment de voter… ou de se lever… eh ben… rien. On disparaît. On trouve mille excuses. « C’est pas mon problème… moi je m’occupe de ma famille. » Ouais. Mais si le pays coule… ta famille coule aussi, cousin.
Et puis… faut qu’on arrête avec ce truc de « c’est la faute des autres ». Toujours les autres. Le président… les ministres… les blancs… les voisins… Mais nous ? On est propres, c’est ça ? Personne ne vole un peu au marché ? Personne ne triche sur la balance ? Personne ne passe par la petite porte pour arranger ses affaires ?
Hé… soyons clairs : on est champions pour critiquer… mais quand faut agir… on se cache. On a peur ? On s’en fout ? Ou on est juste fatigués ? Peut-être tout ça à la fois…
Moi je vous le dis, les amis… si on continue comme ça… notre désert, il va pas seulement être dans le sable. Il va être dans nos têtes. Et là… c’est fini.
Alors… on fait quoi ? On arrête de rêver en sirotant le thé ? Ou on se bouge un peu ? Parce que le temps… il passe vite, très vite. Et un jour… on se réveillera… mais trop tard.
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