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Groupes WhatsApp en Mauritanie : entre débats, rumeurs et tensions sociales

Les groupes WhatsApp en Mauritanie, autrefois espaces de dialogue, sont désormais dominés par les rumeurs, la désinformation et les invectives. Une dérive inquiétante dans un climat socio-politique tendu.

Groupes WhatsApp en Mauritanie : entre débats, rumeurs et tensions sociales
un smartphone affichant une notification de groupe, avec des bulles de discussion stylisées illustrant la cacophonie numérique. ChatGPT

Groupes WhatsApp en Mauritanie
PAS de débat !
Groupes WhatsApp en Mauritanie : débats, rumeurs et tensions
Les groupes WhatsApp en Mauritanie jouent aujourd’hui un rôle social central, offrant un espace où les citoyens échangent des informations, des opinions et des nouvelles en temps réel. Pourtant, de nombreux observateurs et membres eux-mêmes constatent une évolution problématique du climat de débat.

Les transformations du débat sur WhatsApp
Passage du dialogue à la sensation
De plus en plus, les échanges sur WhatsApp se détournent d’un débat constructif pour privilégier les messages à forte charge émotionnelle, les rumeurs, voire l’invective directe. Cette tendance reflète un désir de sensations fortes et la quête de buzz, au détriment de discussions argumentées.

Rumeurs et désinformation
La plateforme est devenue un vecteur puissant de rumeurs et de fausses informations. La viralité des messages et l’absence de modération structurée favorisent la propagation rapide d’allégations non vérifiées, ce qui alimente méfiances et tensions sociales.

Invectives et polarisations
Sans le filtre de la rencontre physique, beaucoup se sentent libres d’exprimer sans nuance leurs frustrations, ce qui conduit à des propos parfois insultants ou polarisants. Des débats qui devraient permettre l’écoute mutuelle se transforment alors en affrontements verbaux, où chacun cherche à imposer son point de vue ou à discréditer autrui plutôt qu’à argumenter calmement.

Facteurs socio-politiques aggravants

Répression des opinions divergentes
Le contexte politique en Mauritanie influence fortement les échanges. Les autorités ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude face aux usages négatifs des réseaux sociaux (faux bruits, appels à la division, haine), allant jusqu’à menacer de durcir la législation afin de contrôler ces dérives.

Climat général de méfiance

Les arrestations d’activistes et de journalistes pour des propos tenus sur WhatsApp illustrent une crispation générale face à la liberté d’expression et expliquent le repli de nombreux utilisateurs sur des formes d’expression anonymes, sensationnelles, ou agressives, pour éviter l’argumentation directe.

WhatsApp, reflet de la société

Liberté d’expression et autocensure
Si WhatsApp offre un espace de liberté démocratique en théorie, en pratique la peur du jugement social, mais aussi des représailles, conduit souvent à l’autocensure ou à la recherche de la validation par le sensationnel plutôt que par la réflexion.
Perte de la culture du débat.
Les discussions réfléchies et argumentées se font de plus en plus rares. Au lieu d’être un lieu de dialogue et d’échange d’idées, de nombreux groupes deviennent des espaces où le volume du message — et non sa profondeur — prime.
Bref il est exact que de nombreux groupes WhatsApp en Mauritanie n’encouragent plus vraiment le débat constructif ou l’expression argumentée des avis. L’attraction pour la rumeur, l’invective et la recherche de sensations fortes l’emporte souvent sur l’écoute et la réflexion, dans un contexte où le climat social et politique accentue ces dérives..
Abdoulaziz DEME patriotes unis
Le 19 Juillet 2025.

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