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Gouvernance et lutte contre la corruption : un enjeu national et une approche institutionnelle

Sous la présidence de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, la Mauritanie engage une réforme profonde axée sur la transparence, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, avec une stratégie nationale et une indépendance renforcée des institutions de contrôle.

Gouvernance et lutte contre la corruption

Depuis son accession à la magistrature suprême, Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a fait de la lutte contre la corruption la pierre angulaire de son projet réformateur et l’un des piliers essentiels de son programme électoral. La gouvernance vertueuse et la transparence y sont posées comme conditions incontournables d’un développement durable et équitable.

Au fil des années, la Mauritanie s’est engagée sur la voie d’une culture de la redevabilité et de l’intégrité, en renforçant la crédibilité de ses institutions et l’efficacité de l’action publique.

Une dynamique institutionnelle en marche

Les autorités publiques poursuivent de manière progressive et coordonnée la mise en œuvre de cette vision, à travers le renforcement du cadre légal et institutionnel, la consolidation des organes de contrôle et de reddition des comptes, ainsi que la généralisation des pratiques de suivi et d’évaluation à tous les niveaux administratifs.
La publication régulière des rapports officiels et des mesures qui en découlent illustre la volonté de l’État d’instaurer une gouvernance transparente où la responsabilité va de pair avec la reddition des comptes.

L’indépendance des organes de contrôle

La lutte contre la corruption s’inscrit désormais dans une logique institutionnelle rigoureuse, fondée sur l’indépendance des organes de contrôle et sur le respect strict des procédures légales. Cette approche équilibrée allie fermeté dans le suivi et respect des droits et garanties de la justice.

À cet égard, la Cour des comptes se distingue comme l’un des piliers de la transparence et de la bonne gouvernance. Depuis l’arrivée au pouvoir du Président Ghazouani, cette institution constitutionnelle a connu une évolution majeure : plus d’autonomie, plus d’efficacité, et un mandat renforcé pour exercer ses prérogatives en toute liberté et responsabilité.

Une révolution dans la transparence

Le choix présidentiel de rendre publics les rapports de la Cour des comptes constitue une première dans l’histoire institutionnelle du pays. Cette décision, sans précédent depuis la création de la Cour il y a près de trente ans, marque un tournant : la surveillance des finances publiques devient une affaire citoyenne ouverte à la société civile et aux médias, renforçant la confiance dans les institutions de l’État.

Cette dynamique s’est accompagnée d’un soutien structurel et humain : recrutement de jeunes magistrats compétents et intègres, aux côtés d’un corps expérimenté reconnu pour sa rigueur et son impartialité. Ce renouvellement a permis de conjuguer expertise et innovation pour mieux suivre les évolutions administratives et financières du pays.

Le rapport 2022-2023 : la vérité face aux rumeurs

Le dernier rapport de la Cour a mis en lumière une gestion globalement saine, ne signalant aucun détournement ni fraude financière justifiant une saisine judiciaire. Les irrégularités relevées se limitent à des fautes administratives ou de procédure. Le président de la Cour l’a d’ailleurs souligné avec clarté, réfutant les rumeurs infondées amplifiées par certains acteurs sans vérification des sources officielles.

Ces désinformations, en semant le doute dans l’opinion, sapent la confiance publique et entravent la lutte contre la corruption — un combat qui exige rigueur, objectivité et responsabilité collective.

Une approche fondée sur la légalité

Le gouvernement a adopté une démarche conforme au droit : traiter les remarques de la Cour en respectant ses qualifications, appliquer des mesures correctives immédiates lorsque nécessaire, sans interférer dans les compétences des institutions concernées.
Cette orientation a été réaffirmée par le Premier ministre, M. Mokhtar Ould Diay, lors de sa rencontre avec les responsables des secteurs concernés par le rapport 2022-2023.

Une stratégie nationale ambitieuse

Sous la direction du Président Ghazouani, la Mauritanie s’est dotée de sa première stratégie nationale intégrée de lutte contre la corruption, élaborée en concertation avec les institutions publiques, la société civile et les partenaires techniques et financiers.
Ce plan d’action transforme la lutte anticorruption en politique publique planifiée, assortie d’objectifs précis, d’indicateurs mesurables et de délais définis.

Vers une culture nationale de l’intégrité

Cette stratégie reflète la conviction du Chef de l’État : la réforme véritable passe par des institutions solides, un cadre légal respecté et une administration performante. L’État ne considère plus la corruption comme un incident, mais comme une problématique systémique à combattre par des moyens institutionnels durables.

La réussite de cette entreprise dépend d’un engagement collectif. La lutte contre la corruption est un projet national partagé, un devoir civique et un choix civilisationnel, au cœur du renouveau moral et institutionnel du pays.

— Par Ahmed Issa El Yedaly

Traduit de l’arabe
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