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Le Président Ghazouani de retour à Nouakchott après la TICAD9 : une participation stratégique pour l’avenir de la Mauritanie

Le président Ghazouani rentre de Tokyo après la TICAD9, un sommet clé pour l’avenir économique de la Mauritanie et ses partenariats stratégiques.

Nouakchott, 21 août – Le Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a regagné Nouakchott ce jeudi matin en provenance de Tokyo, où il a participé aux travaux de la 9ᵉ Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD9).

À son arrivée à l’aéroport international de Nouakchott-Oumtounsy, le chef de l’État a été accueilli par le Premier ministre, Mohamed Ould El Moctar Ould Djay, accompagné de plusieurs membres du gouvernement et de responsables civils et militaires, parmi lesquels le ministre de la Justice, Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdallahi Ould Boyé, le ministre de la Défense, Hanana Ould Sidi, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, ainsi que la présidente de la région de Nouakchott, Fatimetou Mint Abdel Malik.

Le Président Ghazouani était accompagné d’une délégation de haut niveau comprenant, entre autres, Nani Ould Chrougha, ministre chargé de cabinet, Sid’Ahmed Ould Bouh, ministre de l’Économie et des Finances, El Fadil Ould Sidati Ould Ahmed Louly, ministre de la Pêche et des Infrastructures maritimes, Amal Mint Maouloud, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, ainsi que l’ambassadeur de Mauritanie à Tokyo, Abdallahi Kebd.

La TICAD9 : une plateforme de coopération déterminante

Lancée en 1993 par le Japon, la TICAD s’est imposée comme l’un des cadres de dialogue les plus structurants entre l’Afrique et ses partenaires internationaux. La neuvième édition, organisée cette année à Tokyo, a réuni chefs d’État, investisseurs, agences de développement et organisations internationales autour des priorités africaines : industrialisation, innovation technologique, infrastructures durables et résilience climatique.

Pour la Mauritanie, la participation du Président Ghazouani ne relevait pas seulement du protocole diplomatique : elle visait à consolider les liens économiques avec le Japon, troisième puissance mondiale, et à attirer des investissements dans des secteurs stratégiques.

Quels enjeux pour la Mauritanie ?

La Mauritanie se trouve à un moment charnière de son développement, marqué par l’exploitation imminente du gaz offshore, la modernisation de ses infrastructures portuaires et la nécessité d’investir massivement dans l’eau et l’énergie. La présence du Président Ghazouani à Tokyo a permis de mettre en avant plusieurs priorités nationales :

  • Les énergies et infrastructures : renforcer les capacités de production énergétique et moderniser les installations portuaires pour faire du pays une plaque tournante régionale.
  • L’accès à l’eau et l’assainissement : un secteur vital, soutenu par la coopération japonaise à travers des projets de forages, d’approvisionnement en eau potable et de gestion durable des ressources hydriques.
  • La pêche et la sécurité alimentaire : domaine clé de l’économie nationale où le Japon, acteur majeur de la filière halieutique mondiale, peut devenir un partenaire de choix.
  • La transition numérique et la formation : des opportunités offertes par l’expertise japonaise dans les technologies et l’éducation, indispensables pour renforcer le capital humain mauritanien.

Une diplomatie tournée vers l’Asie

La participation à la TICAD9 s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification des partenariats de la Mauritanie. Si les relations avec l’Europe et l’Afrique demeurent centrales, l’ouverture vers l’Asie — et en particulier vers le Japon — offre de nouvelles perspectives en matière de financement, de transfert de technologies et de coopération culturelle.

En s’exprimant à Tokyo, le Président Ghazouani a ainsi réaffirmé la volonté de la Mauritanie de jouer un rôle actif dans les initiatives multilatérales, tout en plaçant les priorités nationales au cœur de son plaidoyer.

→ Ce déplacement présidentiel illustre donc une Mauritanie qui cherche à transformer ses ressources naturelles en leviers de développement durable, en s’appuyant sur des partenariats stratégiques.

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