Ghazouani et la mascarade du dialogue : entre hypocrisie et répression en Mauritanie
Ghazouani et la mascarade du dialogue : entre hypocrisie et répression en Mauritanie.
Les pompiers pyromanes du régime Ghazouani : quand le dialogue n’est qu’un écran de fumée pour mieux frapper ceux qui refusent de se taire.
Dans le théâtre lugubre de la « Mauritanie du dialogue », les rôles sont distribués d’avance : le pouvoir joue au conciliateur, tandis qu’il enchaîne dans l’ombre arrestations, menaces et humiliations ciblées. On tend une main avec un large sourire, pendant que l’autre serre le poing contre toute voix dissonante. Et celui qui ose ne pas jouer sa partition, comme Biram Dah Abeid, est immédiatement présenté comme le fauteur de troubles, le radical, l’infréquentable.
Refuser de participer à la grande farce appelée “dialogue national” ? Voilà que les militants de l’IRA se retrouvent traqués, arrêtés, harcelés. Mais Biram ne plie pas ? Très bien : on passe à l’étape suivante — la levée de l’immunité parlementaire de ses alliés. Car en Mauritanie, l’intimidation est devenue la langue officielle de la concertation, et la répression, son alphabet.
Et pendant que le pouvoir manie la matraque judiciaire et administrative, la beidanie profonde — cette caste sécurisée dans son hégémonie historique — s’active en coulisses pour torpiller toute remise en question du statu quo. Le mot “dialogue” ne l’intéresse que s’il garantit le maintien de sa domination, de ses privilèges, de son impunité. Dès qu’il est question de revenir sur les crimes du passé, sur l’esclavage, sur les expropriations, sur les déportations, alors soudain tout devient “trop sensible”, “pas le bon moment”, “dangereux pour l’unité nationale”.
Mais soyons clairs : ce que cette beidanie appelle “stabilité”, c’est l’étouffement organisé de toute revendication de justice. Ce qu’elle nomme “paix sociale”, c’est le silence forcé des opprimés.
Alors oui, Ghazouani peut bien faire mine de vouloir dialoguer. Mais son vrai langage, c’est la menace, la mise au pas, la peur. Et à ceux qui résistent à ce climat de terreur feutrée, on envoie un signal limpide : votre existence politique est tolérée, tant qu’elle ne dérange pas l’ordre établi. Au moindre écart, vous redevenez une cible.
En vérité, ce régime n’est pas en quête de dialogue : il est en guerre contre la mémoire, contre la vérité, contre l’égalité réelle. Et derrière chaque communiqué lisse sur la “concertation”, il y a une cellule de crise prête à frapper.
Voilà la signature de Ghazouani : l’hypocrisie d’un “dialogue national” joué sous escorte policière wetov
Sy Mamadou