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France, Allemagne, Nigeria… La junte au Niger demande l’expulsion d’ambassadeurs de plusieurs pays

France, Allemagne, Nigeria… La junte au Niger demande l’expulsion d’ambassadeurs de plusieurs pays
Les militaires ayant pris le pouvoir fin juillet à Niamey ont décidé vendredi d’expulser les ambassadeurs de plusieurs pays. Les représentants de Paris, Berlin et d’Abuja ont 48 heures pour « quitter le territoire nigérien »
Les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey le 26 juillet ont donné vendredi 48 heures à l’ambassadeur d’Allemagne au Niger pour partir, indique une lettre du ministère nigérien des Affaires étrangères, peu après une annonce similaire concernant l’ambassadeur de France.

Face « au refus de l’ambassadeur d’Allemagne à Niamey de répondre à l’invitation » du ministère « pour un entretien » vendredi « et d’autres agissements du gouvernement allemand contraires aux intérêts du Niger », les autorités « ont décidé de retirer leur agrément à Olivier Schnakenberg et de lui demander de quitter le territoire nigérien sous quarante-huit heures », indique cette lettre adressée au gouvernement allemand.

Refus du Quai d’Orsay

Une demande similaire a aussi été faite à l’ambassadeur du Nigeria, a fait s’avoir l’AFP vendredi soir.

Quelques dizaines de minutes plus tôt, le ministère français des Affaires étrangères a répliqué en affirmant que « les putschistes n’ont pas autorité pour faire cette demande, l’agrément de l’ambassadeur émanant des seules autorités légitimes nigériennes élues », celles du président Mohamed Bazoum renversé la 26 juillet.

Une position partagée par Hassoumi Massoudou, chef de la diplomatie de Mohamed Bazoum, qui sur X (ex-Twitter) « rappelle que l’ambassadeur est accrédité auprès du Président élu ».

La décision d’expulser l’ambassadeur suit une série de déclarations, décisions et manifestations hostiles à la France depuis le coup d’Etat contre Mohamed Bazoum, toujours détenu avec une partie de sa famille.

Le régime militaire a en particulier accusé Paris de vouloir intervenir militairement au Niger pour remettre en place Mohamed Bazoum et affirmé que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) était une organisation « à la solde » de la France, ex-puissance coloniale dans la région.
La Cédéao a imposé de lourdes sanctions économiques et financières au Niger après le coup d’Etat et menacé le régime militaire d’employer la force armée pour rétablir l’ordre constitutionnel.
A.G avec AFP
Source: bfmtv

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