Mauritanie : la zone de Lebriga fermée depuis des années pour des raisons sécuritaires
Contrairement aux rumeurs relayées par certains médias, la zone frontalière de Lebriga entre la Mauritanie et le Sahara occidental est fermée depuis plusieurs années dans le cadre d’une stratégie sécuritaire nationale.
La fermeture de la zone frontalière de Lebriga, entre la Mauritanie et le Sahara occidental, ne date pas d’hier. Mise en place depuis plusieurs années par les autorités mauritaniennes, cette décision s’inscrit dans une stratégie sécuritaire visant à renforcer le contrôle territorial et à protéger la souveraineté nationale.
Contrairement aux informations relayées récemment par certains médias marocains, la zone frontalière de Lebriga, située entre la Mauritanie et le Sahara occidental, n’a pas été fermée récemment. Sa fermeture remonte à plusieurs années et s’inscrit dans une stratégie sécuritaire mûrement réfléchie par les autorités mauritaniennes.
Intervenant sur France 24, le porte-parole du gouvernement, El Houssein Ould Meddou, a souligné le caractère irréversible de cette décision. « Il s’agit d’une mesure de sécurité intérieure visant à maîtriser les flux et à assurer un meilleur contrôle des déplacements dans cette région sensible », a-t-il précisé, ajoutant qu’elle ne vise aucune partie spécifique, mais s’inscrit dans une logique de défense de la souveraineté nationale.
Cette politique de fermeté s’inscrit dans un cadre plus large. En juillet 2017, le ministère mauritanien de la Défense avait déjà établi une vaste zone militaire le long de la frontière avec l’Algérie, déclarée interdite aux civils. Ce périmètre, incluant un quadrilatère composé de Cheggat, Ain Ben Tili, Dhar Tichitt et Lemreyya, visait à contrer l’intensification des activités de trafiquants de drogue et de groupes armés dans la région. Le communiqué officiel avertissait alors que toute personne pénétrant dans cette zone serait considérée comme une cible militaire, en raison de l’impossibilité de distinguer les civils des individus engagés dans des activités illicites. Bien que Lebriga n’ait pas été explicitement mentionnée, sa situation géographique – à proximité de la frontière algérienne et des camps de Tindouf – laisse raisonnablement penser qu’elle fait partie de cette zone hautement surveillée.
C’est dans cette optique que Nouakchott a renforcé la sécurité de la région, refusant catégoriquement toute tentative d’instrumentalisation de son territoire.
Par cette politique sécuritaire rigoureuse, Nouakchott réaffirme son attachement à la stabilité de ses frontières et à la protection de sa souveraineté, tout en se tenant à l’écart des tensions régionales.
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