Exclusion de la Presse lors des Cérémonies Présidentielles : Un Signal préoccupant
Exclusion de la Presse lors des Cérémonies Présidentielles : Un Signal préoccupant
Sous le mandat du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, l’exclusion des représentants des médias des petits-déjeuners organisés au Palais durant le Ramadan soulève des questions importantes concernant la relation entre le pouvoir et la presse. Selon Abeih Mohamed Levhdal, directeur du site Akhbar el Watan et président de l’Association de la Presse Indépendante, cette décision rompt avec une tradition qui a été respectée par les anciens présidents et qui reconnaissait le rôle crucial de la presse dans une démocratie.
L’absence de journalistes aux événements officiels peut sembler être le résultat d’une mauvaise coordination ou de l’incapacité à sélectionner des institutions médiatiques représentatives. Cependant, cette situation met en lumière des enjeux plus profonds liés à la liberté d’expression et à la transparence. L’exclusion des médias contredit les discours sur l’ouverture et la volonté de renforcer le rôle journalistique, indispensable dans toute société démocratique.
En écartant les journalistes des discussions importantes, le gouvernement se prive également d’un accès direct aux réalités sociales et politiques du pays. Les médias jouent un rôle fondamental en tant que relais des préoccupations citoyennes, et leur exclusion pourrait mener à une déconnexion entre le pouvoir et la population. Ce geste pourrait ainsi nuire à l’image du président Ghazouani, connu pour son ouverture d’esprit et sa compréhension des enjeux médiatiques.
La dynamique actuelle entre le pouvoir exécutif et les médias mérite une attention particulière. Elle pose des questions sur l’engagement réel du gouvernement envers la démocratie et la liberté de la presse. Oui, les journalistes sont souvent considérés comme le quatrième pouvoir, et leur rôle s’avère de plus en plus essentiel pour assurer un dialogue constructif entre l’État et la société civile. La situation actuelle appelle donc à une réflexion approfondie pour établir des critères clairs de participation médiatique lors des événements présidentiels, afin de favoriser une véritable collaboration entre le gouvernement et la presse, qui est cruciale pour le progrès démocratique.
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Sources infos: Abeih Mohamed Levhdal, directeur du site Akhbar el Watan.