Exclusif : Entretien avec Fall Ahmed, Député du Parti INSAF

« Je me sens concerné par les préoccupations des citoyens ».

Exclusif : Entretien avec Fall Ahmed, Député du Parti INSAF

« Je me sens concerné par les préoccupations des citoyens ». Fall Ahmed, Député du Parti INSAF

Fall Ahmed, natif de Garack (Rosso), élu député sous les couleurs parti el INSAF lors des dernières élections législatives, municipales et régionales.

Après ses études coraniques, il a suivi des cours dans l’enseignement général au collège et lycée de Rosso. Technicien et architecte de formation. Il est sortant de l’une des plus grandes écoles de formation professionnelle d’Afrique. Afin de contribuer au développement de son pays, Fall s’est lancé dans l’Entrepreneuriat (Bâtiment). Dans ce secteur, il contribue activement à la lutte contre le chômage des jeunes.

 Entretien……………..

FUTURE AFRIQUE: Le premier ministre M. Mokhtar DIAY a présenté, le mercredi 4 septembre dernier, la déclaration de politique générale du gouvernement (DPGG) devant le parlement. Selon vous, en tant que député du parti au pouvoir, quelle perspective offre-t-elle au pays et à sa jeunesse ?

Fall Ahmed : La déclaration de politique générale du gouvernement (DPG) a été présentée conformément aux dispositions de la Constitution par le Premier ministre Mokhtar DIAY, le mercredi 4 septembre dernier, devant les parlementaires et en présence des membres du gouvernement. Il s’agit d’un fait marquant après l’investiture du président et la formation du gouvernement. La DPG comprend le programme du gouvernement défini pendant le mandat qui vient de commencer et un constat général de l’état des lieux de façon complète.

Permettez-moi d’affirmer que le premier ministre a fait une excellente présentation qui dénote d’une parfaite connaissance de la situation et d’une vision parfaite qui va avec le Programme « Mon ambition pour la Patrie » du Président de la République Mohamed Cheikh El Ghazouani. De ce fait, je dis que la déclaration a eu des échos favorables au sein de la population, de la classe politique, de la société civile et chez les jeunes qui sont l’une des priorités du président. C’est l’occasion d’identifier les obstacles au développement et des solutions appropriées ont été énumérées pour permettre aux membres du gouvernement de passer à l’acte.

Toujours dans la DPG, le premier ministre a cité un ensemble de réformes structurelles et de projets qui sont de nature à encourager la croissance économique pour le pays et la création de milliers d’unités d’opportunités d’emplois pour les jeunes. Il a par ailleurs parlé dans la DPG de l’engagement courageux pour lutter contre la corruption et tout fléau qui peut nuire contre la bonne gouvernance.

Quelle analyse faites-vous des premières dispositions évoquées par le président de la République et les mesures prises par le Premier ministre Moctar Diay ?

Avant de répondre à cette question, je veux rappeler que le Président de la République M. Mohamed Cheïkh El Ghazouani a été réélu avec un taux 56,12%. Un score qui dépasse celui de l’élection précédente avec plus de 4%.

Il a été élu sur la base d’un programme ambitieux « Ma Patrie, mon ambition ». Il a été appuyé par d’importantes et nombreuses réalisations accomplies durant le mandat précédent, malgré, la crise sanitaire de la covid-19 qui a duré plus d’une année, la guerre en Ukraine, et autres faits …

Je dois dire que le programme du président se repose sur plusieurs axes principaux entre autres la formation, l’emploi de jeunes, l’éducation, la santé, l’économie, la sécurité, le développement local, la réforme de l’administration, l’amélioration des conditions de vie des citoyens, l’autosuffisance alimentaire, la bonne gouvernance, la décentralisation, ………

Le président de la République avait décidé de dédier son second mandat à la jeunesse. Quel calcul vous faites de la présence des jeunes dans l’équipe gouvernementale ?

Mon appréciation est parfaite. Parce que dans l’un des paragraphes de son discours d’investiture, le Président de la République, accorde une attention particulière à la jeunesse, l’emploi des jeunes, la bonne gouvernance, la lutte contre le détournement des deniers publics, la corruption, la réforme administration et la réalisation des projets et programmes.

A cela s’ajoute son choix sur M. Mokhtar DIAY au poste de premier ministre qui est un cadre compétent, intègre et qui a une grande connaissance des secteurs et de l’administration.

La présence de ministres jeunes et capables dans l’équipe gouvernementale va avec l’exécution du programme du président surtout dans les secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’emploi des jeunes, de la pêche, de l’industrie, de l’agriculture, …

Je dois rappeler ici que dès sa prise de fonction, le PM a entamé une série de rencontres et de réunions de travail selon les secteurs pour un diagnostic complet des problèmes et voir les voies et moyens de les résoudre le plus vite possible.

On peut citer parmi les cas étudiés, la réduction des prix des produits  de grande consommation, la fluidité de circulation urbaine, la sécurité publique, l’approvisionnement des quartiers de Nouakchott et des villes de l’intérieur en eau, résoudre la question de l’électricité, une mise au point sur la qualité des réseaux de communication, la formation professionnelle, la transparence dans les concours nationaux, la réforme de la justice, le réseau routier, la lutte contre l’immigration irrégulière, la transparence dans la gestion administrative et financière, ……

Que dites-vous des principales préoccupations des jeunes mauritaniens dont beaucoup ont choisi le chemin vers les Etats unis d’Amérique ?

Conscient des préoccupations de cette importante frange de la population, le Président Mohamed Cheikh El Ghazouani a dédié son second quinquennat à la jeunesse avec comme dénominateur « Mon ambition pour la patrie ». Et, dans la DPG, l’autonomisation de la jeunesse a été mise en relief.

Il est important de souligner que la jeunesse de façon générale fait face à de nombreux problèmes et surtout dans les pays, où, elle constitue la majorité de la population. Elle est confrontée à des problèmes variés liés à l’éducation, l’emploi, la formation, la réinsertion, … Pour revenir à votre question, la jeunesse veut être au centre des décisions gouvernementales.

C’est pour cette raison que le gouvernement a mis en place un ministère en charge de la jeunesse et de l’autonomisation afin d’améliorer et d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale de la jeunesse. Du coup, la mise en œuvre de cette approche a suscité un espoir concret chez les jeunes.

Dans cette partie, je veux attirer l’attention du gouvernement sur la question du renforcement et du développement de l’unité nationale, de la cohésion sociale par des actions concrètes comme évoqué dans mes interventions au parlement. D’importantes choses ont été faites, mais, beaucoup reste à faire. L’Etat doit voir des initiatives, des mesures et des projets pour occuper les jeunes afin de mettre fin à l’immigration irrégulière. Le gouvernement doit exploiter les trois termes suivants : « Sensibilisation, accompagnement et insertion » pour amener les jeunes à rester et travailler dans le pays.

Peut-on parler de l’évolution de la situation des femmes ces dernières années. Sont-elles satisfaites de leur présence dans le parlement, les départements ministériels, l’administration… ?

Rires ! C’est bien de poser cette question aux femmes. Mais, je vais y répondre . Je ne peux dire qu’elles sont satisfaites ou non . Mais, nous avons déjà un bon nombre de femmes parlementaires, élues locales, conseillères municipales, cadres, ….. Elles sont très présentes dans l’administration centrale. Il y a parmi elles des directrices, des ambassadrices, des secrétaires générales, …. Cela prouve qu’elles sont bien présentes dans les différents centres de décisions.

Que représente pour vous l’élection de l’ancien ministre de l’habitat, Sid ’Ahmed Mohamed, à la tête du parti Insaf ?

L’élection de Sid ‘Ahmed Mohamed à la tête du parti INSAV, comme celle de ses prédécesseurs concrétise la culture de l’alternance. Ensuite, c’est un bon choix, parce que l’homme a fait ses preuves au sommet de différents ministères et à la direction de la campagne présidentielle du président. Puis, son élection une bonne réflexion qui va avec la politique du président de la République pour une meilleure implantation du parti et de ses instances à l’intérieur du pays. Pour ce faire, un parti comme Insaf a besoin de bases solides et consensuelles. Et, avec la collaboration des membres des instances et des militants, le nouveau président est capable de conduire la formation au bon port.

Le président de la République avait parlé de la tenue d’un dialogue politique inclusif. Quelles sont les raisons selon vous ?

L’effet de dialogue est important. Soyons d’accord que l’absence de crise politique n’exclut pas la tenue d’un dialogue. Car, les échanges, les concertations sur différentes questions politiques, sociales, culturelles, administratives, en présence des différentes forces vives du pays (partis politiques, société civile, les érudits, les experts, les élus, l’administration, …) nous amènent à développer notre démocratie. Je peux signaler que le président est animé par la ferme volonté d’apporter une contribution significative au processus de développement de notre démocratie et de notre société civile.

Selon les informations que nous détenons, les populations de la Moughataa de Rosso sont très satisfaites de vous personnellement. Où se situe le secret ?

Après mon élection, je me suis engagé à entreprendre la politique de proximité pour briser la barrière entre les populations et moi. Je me suis senti concerné par les préoccupations des citoyens . Du coup, j’ai choisi d’accompagner les populations, les coopératives féminines, les clubs sportifs, les écoles, les associations, les organisations, les victimes des inondations. Personnellement, j’ai offert des motopompes aux habitants victimes des inondations, des équipements sportifs aux équipes et clubs et des appuis consédérables aux ONG pour organiser des journées médicales. En partenariat avec la mairie, nous avons organisé des formations au profit des jeunes, des activités de sensibilsiations. D’autres actions ont été faites aux personnes en difficulté. Le secret est que je me sens concerné par les problèmes des habitants de la circonscription.

Et la situation dans laquelle elle se trouve la ville de Rosso?

Ecoutez ! Rosso a connu le lancement de nombreux projets socio-économiques avec l’arrivée du président Mohamed Cheikh El Ghazouani au pouvoir en août 2019 . Mais, la réalisation desdits projets a été perturbée par la pandémie de la covid-19 et autres facteurs. Après cela , d’autres projets non moins importants ont été lancés (la construction des routes, le pont de Rosso, des infrastructures sportives, l’électrification, la révision de réseau d’alimentation en eau potable, le projet MOUDOUN, …. Je tiens à rappeler le gouvernement a procédé à l’aménagement des terres agricoles et le projet d’assainissement de la ville est pour bientôt.

S’agissant de la situation dans laquelle se trouve Rosso, elle n’est pas satisfaisante et mon souhait est qu’elle soit l’une des plus belles villes du pays avec toutes les infrastructures et les opportunités d’emploi.

Je profite de cette occasion pour évoquer des cas d’isolement (Keur Madické) et d’inondation de périmètres agricoles (Fass) de nombreux villages avoisinants de Rosso pendant l’hivernage. Il est important que les hautes autorités interviennent pour atténuer leurs souffrances.

Qu’est-ce qui justifie l’importance d’une permanence parlementaire à Rosso ?

Après mon élection, j’ai eu l’idée d’ouvrir une permanence parlementaire à Rosso pour plusieurs raisons entre autres recevoir et écouter les doléances des populations, d’échanger avec les jeunes, d’organiser des formations et de sensibiliser les citoyens sur la culture de la citoyenneté. Au courant de la semaine dernière, nous avions tenu un Forum sur l’orientation des bacheliers et des titulaires de master avec la collaboration de la commune de Rosso et de l’ISET.

Je veux rappeler ici que lors de la campagne électorale (municipale, législative et régionale), des populations nous disaient qu’après les scrutins les élus les tournent le dos. Personnellement, j’ai décidé de construire cette permanence ouverte 7/7 du matin au soir. Pour contribuer à la réinsertion des jeunes, j’ai recruté une équipe de six personnes pour assurer le travail.  A cela s’ajoute que l’ouverture de cette permenance à Rosso permet aux populations de ne pas se déplacer vers Nouakchott ou ailleurs pour soumettre leurs problèmes et autres revendications aux députés de la circonscription.

Pour terminer, j’adresse mes remerciements à mon staff ( jeunes cadres ) , mes camarades et amis qui m’ont accompagné activement dans mes activités durant tout le processsus et la campagne . Leurs conseils et soutiens ont contribué à la bonne marche de ma mission.

Propos recueillis par Aboubakrine SIDI

Source Média partenaire: futureafrique

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