Espagne : Arrivés mineurs isolés, des jeunes marocains montrent l’exemple contre les idées reçues

Espagne : Arrivés mineurs isolés, des jeunes marocains montrent l’exemple contre les idées reçues

140 ressortissants marocains arrivés en tant que mineurs isolés en Espagne ont pu bénéficier d’une prise en charge, qui leur a permis actuellement de devenir des travailleurs agricoles dans les champs de fraises de Huelva. Un labeur pour lequel ils sont payés 39 euros par jour. El Español a récemment fait la rencontre de ces saisonniers, actifs dans une propriété près du parc national de Doñana, à Almonte (Huelva).

On apprend dans ce reportage que les jeunes travaillent sept heures par jour et sont pris en charge pour leur logement. Ils font des heures supplémentaires également. «Tous ces enfants ont traversé un jour les frontières de Ceuta et Melilla de façon irrégulière. Ils étaient mineurs quand ils l’ont fait. 15, 16, 17 ans», indique le site d’information, ajoutant qu’ils ont été pris en charge par l’administration des deux villes.

A l’âge de la majorité, ces anciens MNA ont obtenu un permis de séjour temporaire, mais sans trouver rapidement un emploi, ce qui les a exposés à une éventuelle expulsion. Grâce à la formation dont ils ont bénéficié, ils contribuent aujourd’hui à l’économie espagnole. Cependant, des partis politiques comme Vox sont gênés par cet exemple d’intégration, qui selon eux se ferait aux frais de l’amélioration de la situation des retraités espagnols.

Le média espagnol rappelle que ce n’est pas la première fois que le parti d’extrême droite dirigé par Santiago Abascal stigmatise les mineurs isolés étrangers de «manière préjudiciable et mensongère». «D’autres fois, il les a désignés comme violeurs ou voleurs agissant en meute». Rencontrés par El Español, Mohamed, Bilal, Soufiane et leurs amis présentent le contre-exemple que ce cliché. «Nous venons travailler, pas pour être des criminels», explique Mohamed, 21 ans. Travaillant dans la cueillette de fraises, il soutient que «la couleur de [sa] peau, [son] lieu de naissance ou [son] accent ne doivent pas [le] marquer à vie».
Yabiladi

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