« Enfin ! L’eau est revenue à Oufou El Keyle ! »
« Enfin ! L’eau est revenue à Oufou El Keyle ! »
À Oufou El Keyle, ce matin, ça crie, ça rigole, ça court partout ! L’eau est revenue ! Oui, l’eau ! Après presque un mois de galère. Un mois à guetter les robinets. Un mois à trimballer des bidons jaunes. Un mois à compter les litres. Et là, miracle : un filet d’abord… puis un vrai jet !
Fatimata, le seau à la main, n’en revient pas. « Wallahi, c’est comme une fête ! Diaarama » lance-t-elle, les yeux brillants. Derrière elle, les enfants remplissent déjà les bassines, éclaboussant tout. Ça sent la lessive fraîche. Ça sent la vaisselle qui attendait depuis trop longtemps.
« On a souffert, wallah ! » souffle Mohamed, son voisin. « L’eau, c’est la vie… sans elle, on est morts ! » Et tout le monde acquiesce. Les femmes rient, mais leurs mains ne s’arrêtent pas. On remplit, on stocke. Parce qu’on sait jamais. Parce qu’ici, on se méfie.
Les vieilles du quartier hochent la tête. « Que Dieu nous protège d’une autre coupure… » murmure l’une, tout en surveillant son robinet comme un trésor.
Aujourd’hui, à Oufou El Keyle, on n’a pas besoin de musique. Le clapotis des seaux, c’est déjà une mélodie. Après un mois sec, c’est le son le plus beau du monde.
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