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Encore une fois, le pays de la Teranga nous donne une leçon de démocratie.

Encore une fois, le pays de la Teranga nous donne une leçon de démocratie. Le Sénégal a réussi là ou beaucoup de nos pays n’arrivent pas encore à décoller. Une transition démocratique en douceur admirée de tous. Une population mûre qui a vite compris que l’arme des urnes est de loin la plus efficace.
Au Sénégal, les populations peuvent choisir librement leur leader et leur destin. Cela démontre la solidité de leurs institutions et à l’attachement de ce peuple à la démocratie. Cela sert aussi de contre-exemple aux autres pays de la région, qui ont été secoués ces dernières années par une série de coups d’État.
Le Sénégal a aussi une justice et une administration qui ont toujours joué leur rôle de contre-pouvoir. Il faut aussi prendre en compte la non-linéarité de tout système démocratique. Comme tous les systèmes démocratiques, celui du Sénégal est à parfaire. Il a connu des avancées notables bien que des soubresauts comme ceux que nous vivons actuellement. Et il faudrait prendre en considération que c’est à partir des crises que les opportunités émergent.
Toutefois, chaque pays a ses propres dynamiques historiques et politiques. Les tendances démocratiques varient considérablement en fonction de facteurs historiques, culturels et socio-économiques. Les pays qui ont réussi à mettre en œuvre des réformes institutionnelles pour lutter contre la corruption ont généralement vu la qualité de leur démocratie s’améliorer, comme le montre le Cap-Vert, champion de la bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest.
Contrairement à nos oppositions, parfois minées par des querelles d’ego et de personnalités inutiles occasionnent des sentiments d’hostilité et de compétition malsaine entre ses différents membres parce qu’elle ne s’active souvent que lors des élections.L’opposition a tendance à se focaliser sur des questions symboliques ou secondaires plutôt que de s’intéresser aux questions essentielles ou de régler ses querelles à l’avance et à distance des enjeux électoraux.
Ainsi, dans notre pays, quand on observe le fonctionnement des formations politiques de l’opposition et les attitudes de leurs leaders, il est aisé de relever des tares qui inhibent leur efficacité dans le champ politique. Entre outres, le déficit d’élaboration stratégique, de cohésion, de cohérence dans la démarche, de flexibilité, de cadre de concertation et de solidarisation des efforts.
C’est fort de ce constat et conscient de la situation singulière dans laquelle se trouve notre opposition que l’évidence impose à celle-ci de se retrouver à fin qu’aboutisse un consensus autour d’une candidature unique aux élections présidentielles de juin 2024 susceptible de mobiliser des énergies fortes pour qu’enfin une alternance démocratique s’impose dans notre pays. Il est évident que le processus de démocratisation doit se fonder sur le leitmotiv simple que notre démocratie a besoin de démocrates capables de dissocier et de dépasser les intérêts crypto-personnels et de penser à l’intérêt collectif au profit de nos populations abandonnées dans la détresse.

26 Mars 2024
Mouhamadou Moustapha Bâ

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