En Mauritanie, les hauts revenus doivent participer à la solidarité !
En Mauritanie, les hauts revenus doivent participer à la solidarité !
–Ministres, hauts fonctionnaires, directeurs de sociétés publiques, hommes d’affaires – peuvent réduire la pauvreté locale principalement via trois leviers :
Impôt sur le revenu progressif le barème mauritanien de l’Impôt sur les Revenus des Personnes Physiques (IRPP) prévoit des taux allant jusqu’à 40 % pour les revenus les plus élevés. Cette progressivité permet, en théorie, de prélever davantage aux plus riches pour financer les politiques sociales (santé, éducation, aides sociales).
Impôt sur les sociétés les grandes entreprises, souvent dirigées par les élites économiques, sont soumises à un impôt de 25 % sur leurs bénéfices. Ces recettes peuvent financer des programmes publics ou des investissements locaux au profit des communautés défavorisées des fontaines d’eaux, des écoles etc..
Dispositifs ciblés ou fonds de solidarité le gouvernement de ould Diay peut instaurer, à partir des prélèvements issus des hauts revenus, des allocations spécifiques ou des programmes dirigés vers les ménages pauvres, par exemple une allocation de solidarité ou des subventions ciblées.
L’employeur est tenu de prélever l’impôt à la source, ce qui facilite le recouvrement des contributions sur les salaires élevés comme dans certains pays.
Les revenus du capital, du foncier, et les bénéfices professionnels seront aussi soumis à l’impôt, ce qui concerne particulièrement les hauts responsables et hommes d’affaires.
Limites actuelles :
Le système fiscal repose massivement sur la déclaration volontaire, avec un contrôle administratif parfois limité, ce qui peut réduire son efficacité redistributive.
Des niches et exonérations fiscales subsistent, notamment pour l’investissement ou certains secteurs économiques, ce qui peut réduire la contribution réelle des plus riches.
Recommandations pour une action concrète :
Renforcement du contrôle fiscal sur les hauts revenus et transparence sur leur contribution.
Utilisation transparente et ciblée des recettes fiscales pour financer des programmes concrets de réduction de la pauvreté, notamment au niveau local (allocations directes, aides à l’éducation ou la santé).
Mobilisation complémentaire de dons volontaires ou de contributions exceptionnelles des hauts revenus (fonds de solidarité).
Pour finir, la fiscalité mauritanienne prévoit déjà des mécanismes en faveur de la redistribution, mais leur efficacité dépend d’une bonne application, d’un contrôle rigoureux et d’une volonté politique pour orienter les recettes vers la lutte contre la pauvreté..
Abdoulaziz DEME patriotes unis
Le 16 juillet 2025.