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Emmanuel Macron prévient que les difficultés économiques arrivent dans une interview pour le 14 juillet

Emmanuel Macron,le président français a déclaré jeudi qu’il fallait se préparer à une interruption complète des approvisionnements de gaz russes vers l’Europe, alors que Moscou limite déjà ses livraisons d’énergie sur fond de guerre en Ukraine.

Le géant gazier russe Gazprom a interrompu lundi ses livraisons en gaz vers l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1 pour une dizaine de jours afin, dit-il, de réaliser des opérations de maintenance, générant une vague d’inquiétude des gouvernements européens, fortement dépendants de cette énergie.

La Russie avait déjà réduit le flux transitant par le gazoduc à 40% de sa capacité en juin.

« La Russie utilise l’énergie, comme elle utilise d’ailleurs l’alimentation, comme une arme de guerre », a déclaré Emmanuel Macron lors d’une interview télévisée.

« Nous devons aujourd’hui nous préparer à un scénario où il nous faut nous passer en totalité du gaz russe », a-t-il ajouté en précisant que l’interruption totale des approvisionnements de gaz n’étaient « pas un scénario théorique ».

Il dit avoir invité les administrations publiques et les grands groupes à préparer un plan pour « consommer moins » d’énergie, et il a invité, de manière générale, la population à la sobriété énergétique pour passer le cap de l’hiver.

La France reconstitue par ailleurs ses stocks et diversifie ses sources d’approvisionnement, en achetant notamment du gaz auprès de la Norvège, des Etats-Unis, du Qatar et de l’Algérie, précise le chef d’Etat. Ces stocks devraient être complètement remplis d’ici l’automne, a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron précise que la France n’est pas très dépendante du gaz russe, comparativement à ses voisins, comme l’Allemagne. Cette source d’énergie répond à 20% des besoins énergétiques français.

Sur la guerre en Ukraine, le chef d’Etat a dit qu’il fallait s’attendre à ce que le conflit soit particulièrement « dur » à l’été et à l’automne sur le front Est.

Face à ces nouvelles menaces, il a estimé qu’il fallait réinvestir dans les stocks de l’armée, continuer à embaucher des soldats pour avoir une « armée plus forte » et qu’il fallait produire plus vite et en plus grand volume.

Il a également dit qu’il souhaitait investir dans le cyber-espace, dans la marine, et poursuivre la lutte contre le terrorisme au Proche et Moyen-Orient et en Afrique.

Emmanuel Macron s’est engagé mercredi à ce que la loi de programmation militaire, qui prévoit notamment de porter le budget du ministère des Armées à 50 milliards d’euros en 2025, soit pleinement mise en oeuvre.

(Caroline Pailliez, édité par Kate Entringer)

Reuters

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