Document – Espagne et Sahara Occidental : Dépôt d’une résolution pour le retour à la légalité internationale

Document – Espagne et Sahara Occidental : Dépôt d’une résolution pour le retour à la légalité internationale
Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, est loin d’en avoir fini ave ses déboires depuis la publication par le Makhzen de son allégeance à ce dernier en ce qui concerne la décolonisation du Sahara Occidental. Egalement chef de file du PSOE (parti socialiste ouvrier espagnol), le locataire de la Moncloa, siège de l’Exécutif ibérique, s’y était aligné sur le mort-né plan d’autonomie marocain. Face à la levée de bouclier quasi-unanime subie intra-muros, Pedro Sanchez avait donné l’air de revenir à de meilleurs sentiments, et à la légalité internationale dans son dernier discours donné devant l’assemblée générale de l’ONU, dans lequel il défendait le droit des peuples à l’autodétermination. Or, il n’en était rien dans les faits. L’emprise qu’exerce sur lui le Makhzen à cause de ses biens et des affaires de sa femmes au Maroc, semble en effet être la plus forte. Il faut croire dès lors que la DGED marocaine, services secrets de Yacine Mansouri, ont dû engranger d’accablants éléments du temps où ces derniers espionnaient le téléphone portable de Pedro Sanchez via le logiciel israélien Pegasus. L’annulation sine die de la visite à Alger du chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, n’a guère servi à arranger les choses. Bien au contraire. Si bien que l’on assiste présentement à une offensive très musclée de la part du PP (parti populaire) qui, dans une proposition de résolution, dont nous avons obtenu copie, cherche à amener le PSOE et son gouvernement à revenir vers la position antérieure et consensuelle, portant soutien de Madrid au plan onusien de règlement définitif du conflit sahraoui, prévoyant comme de juste la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. L’importance de cette initiative politico-parlementaire du PP revêt une importance déterminante. D’abord, parce que le PP était arrivé premier aux dernières législatives, et n’avait cédé la présidence du gouvernement au PSOE qu’à cause de jeux d’alliances volatiles et fuyants. Dans tous les cas de figures, le PP pèse lourd sur l’échiquier politique du royaume ibérique. Ensuite, l’Espagne, au regard du droit international, assume une lourde responsabilité politique, historique et légale sans la décolonisation du Sahara Occidental. Aux yeux de l’ONU en effet, l’Espagne demeure et demeurera la puissance administrante du Sahara Occidental tant que les Sahraouis n’auront pas décidé librement et souverainement de leur sort via un référendum d’autodétermination.

El Ghayeb Lamine

lapatrienews

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